L'information de la mise sous mandat de dépôt de six pêcheurs tunisiens, mardi dernier sur décision du procureur du tribunal d'El Kala (El Tarf), après avoir été arrêtés par les gardes-côtes en flagrant délit de pillage de corail dans les eaux territoriales algériennes, L'information de la mise sous mandat de dépôt de six pêcheurs tunisiens, mardi dernier sur décision du procureur du tribunal d'El Kala (El Tarf), après avoir été arrêtés par les gardes-côtes en flagrant délit de pillage de corail dans les eaux territoriales algériennes, a généré, avant-hier soir, des hostilités à l'égard des biens algériens au port de Tabarka (Tunisie), apprend-on de sources proches du Comité national des marins pêcheurs. Cinq chalutiers en cours de réparation navale dans l'atelier du port de Tabarka ont fait l'objet d'actes de vandalisme perpétrés par les familles et proches des six pêcheurs tunisiens incarcérés à la prison d'El Kala. Même les quelques marins pêcheurs algériens présents sur le lieu, dont des propriétaires de chalutiers, n'ont pas été épargnés, n'était l'intervention salutaire des services de sécurité de Tabarka. Ce qui a poussé le président du Comité national des marins pêcheurs à lancer un SOS à l'adresse des autorités diplomatiques algériennes en Tunisie pour intervenir auprès de leurs homologues tunisiennes dans le but de protéger les Algériens et leurs biens. Samedi dernier, les gardes-côtes de la façade maritime Est ont réussi, pour mémoire, à surprendre six marins-pêcheurs tunisiens à bord d'une embarcation, longue de 9m, qui s'adonnaient à la pêche du corail dans les eaux territoriales algériennes. Près d'un kilogramme de corail et une croix de Saint-André, nécessaire pour le raclage du madrépore, ont été découverts sur l'embarcation arraisonnée. Les six mis en cause ont été présentés à la justice et écroués pour trafic illégal de corail. Dans une de ses déclarations à la presse nationale, le président du Comité national des marins pêcheurs a révélé : «Depuis février 2000, date de l'application par les autorités algériennes de l'interdiction de la pêche du corail, des pêcheurs, algériens et étrangers, dont des Tunisiens et Italiens, ont pillé à l'aide de la croix de Saint-André plus de 10 tonnes de corail. Une importante quantité qu'on estime à 80 milliards de dinars.»