Le pillage du corail n'en finit pas au niveau de la wilaya d'El-Tarf, plus précisément dans les eaux territoriales se trouvant entre la ville balnéaire El Kala, côté algérien, et Tabarka, côté tunisien. Selon le commandant du groupement de gendarmerie, 12 personnes ont été interceptées au cours de l'année 2008. Prises en flagrant délit, elles avaient en leur possession plus de 74,700 kg de corail. Quantité récupérée par les gendarmes. En réalité, ce sont des ressortissants tunisiens qui tirent profit du saccage d'une des meilleures ressources aquatiques du pays. Malgré les lourdes amendes infligées aux mis en cause et les peines de prison prononcées par la justice, les trafiquants continuent de nuire à l'économie nationale. Le kilogramme, qui coûte les yeux de la tête en France, est cédé aux Tunisiens et aux Italiens un prix dérisoire, nous confie un jeune qui a préféré garder l'anonymat. Pour un autre corailleur, les mis en causes ont incontestablement des complices à El Kala dans des milieux précis facilitant la vente de ce produit. La mise hors d'état de nuire se fait, généralement, par dénonciations à la suite de règlements de comptes entre trafiquants. Les pilleurs de corail disposent, entre autres, d'un équipement de pointe pour cueillir le corail à des profondeurs variées. Souvent ce matériel est confisqué par les gendarmes, selon notre interlocuteur. Tahar B.