Au deuxième jour de son inauguration, le Salon international du livre d'Alger, qui se tient au complexe Mohamed Boudiaf, draine une assistance considérable en ce début de week-end. L'ambiance est plutôt bon enfant à la coupole Mohamed Boudiaf. Sur une superficie totale de 18 000 m2, le visiteur peut aller à la découverte des derniers titres, assister à des conférences ou encore rencontrer ses auteurs préférés à travers les multiples ventes dédicaces programmés à cet effet. Les allées sont assez larges. Les devantures et les étals des exposants regorgent à la fois de créativité et d'ordre. Les livres sont soigneusement classés par discipline. Chaque exposant a essayé de donner un cachet particulier à son espace, en optant très souvent à un décor personnalisé et soft. En effet, chaque maison d'édition se distingue par un trait particulier. Les représentants de la plupart des maisons d'édition affichent un large sourire et se montrent disponibles à toute interrogation. Si l'accueil et la décoration des stands sont irréprochables, la chaleur est insupportable à l'intérieur du chapiteau. Il suffit de faire quelques pas pour étouffer. Les organisateurs auraient pu installer un système de ventilation ou de climatisation, à l'image des salles de conférences.Pour la plupart des visiteurs, ce salon est une aubaine pour acquérir les derniers ouvrages. Comme en témoigne cette maman de 3 enfants, universitaire : «Je profite du week-end pour faire découvrir, comme chaque année, le salon à mes enfants. Nous faisons des achats intéressants en livres parascolaires, en romans et en livres scientifiques. La seule contrainte à soulever est la chaleur insupportable. La bâche accentue davantage ce manque d'oxygène», confie-t-elle. Un groupe de jeunes étudiantes en sciences techniques se disent heureuses de trouver toute la liste de titres voulus. Cependant, elles déplorent la cherté de ces ouvrages, indispensables pour leur cursus universitaire. Un autre étudiant en littérature française, à l'université de Bouzaréah, constate qu'un même titre d'auteur étranger est disponible au niveau de deux maisons d'éditions de nationalités différentes à des fourchettes de prix largement différentes. «Il est intéressent pour moi d'acquérir le même roman chez une maison d'édition nationale qui a racheté les droits d'auteurs, plutôt que de l'acquérir chez un éditeur étranger à un prix largement exagéré.» Un avis partagé par ses amis venus, eux aussi, s'approvisionner en romans. Une enseignante de langue française du troisième palier indique que ce genre de manifestation est important. «C'est le moment idéal pour constater où en est l'édition nationale en matière de publication». Ainsi, durant une semaine, les férus de lecture pourront savourer un programme des plus intéressants concocté par les organisateurs. Il est bon de signaler, que 145 éditeurs nationaux et 376 étrangers, venus de 32 pays, sont présents à cette manifestation placée sous le slogan : «Le livre en délire». Leur catalogue est des plus variés et éclectiques. Les horaires à ce grand rendez-vous du livre sont fixés de 10 à 19h.