Puisque les professionnels du livre savent que le SILA est le rendez-vous incontournable pour lecteurs et acteurs de la chose livresque, la quasi-totalité des éditeurs algériens "réchauffent ", "embellissent" et attirent dans leur stand le plus grand nombre possible de gens par le moyen le plus humain ; faire rencontrer auteurs et lecteurs autour d'une petite table pleine d'ouvrages, dire quelques mots au lecteur, lui signer l'œuvre sous ses yeux rieurs avant qu'il ne passe à la caisse. La vente-dédicace. Ce n'est pas une trouvaille de chez nous, mais le procédé existe dans tous les pays du monde et semble même être la colonne vertébrale des rendez-vous livresque du genre. Quand on aime un auteur, en général on achète son livre, et quand on lit son livre on a envie de le rencontrer en chair et en os. C'est pas toujours facile, puisque le métier d'écrivain est prenant, les chances de le rencontrer sont réduites car plus il est connu, plus il est sollicité lors de ses apparitions publiques qui deviennent rares. Le moyen le plus sûr de les rencontrer à peu près tous en même temps, c'est au salon du livre. Très peu d'information a circulé autour de la 15ème édition du Salon international du livre qui a ouvert ses portes mardi dernier au complexe touristique Mohamed Boudiaf. La traditionnelle conférence de presse qu'animent les organisateurs à la veille de cette importante manif n'a pas eu quelques bribes d'informations lheur sont distillées à travers la Radio nationale et autre canaux mais sans plus. Ce que l'on sait en revanche et dans les moindres détails, c'est l'heure, la date et le lieu de la plupart des ventes-dédicaces programmées cette année au SILA. Si vous faites un tour sous les chapiteaux du complexe Mohamed Boudiaf -et vous pouvez le faire jusqu'au 06 novembre-, vous verrez des groupes humains autour de tous les stands qui proposent des ouvrages d'auteurs connus. Il arrive aussi qu'un auteur, s'il n'a pas la cote, se roule les pouces tout au long de la journée devant le modeste présentoir où l'on met en évidence l'ouvrage et son prix. Et même dans ces cas là, une personne qui écrit ne laisse pas indifférent. Alpha, une maison d'édition relativement neuve mais qui a grandi si vite est d'ailleurs en train de mettre le paquet à ce 15ème SILA. Ses nouveautés, elle les a annoncées bien avant l'ouverture du salon et çà continue. Dans son stand, elle met en avant ses toutes dernières publications qu'elle propose à la vente en présence des auteurs. Il s'agit de romans et d'essais qui sont de Youssef Necib : ''Un geste en fragments''( essai) Tassadit Yacine : ''Piège ou Le combat d'une femme', (essai) Régis Pasquet : ''Toutes nos vies coulent vers des jardins oranges…'', (roman) Abdelkader Ferchiche : ''Le roman noir d'Ali'', (roman) Fatéma Bakhaï : ''Izuran III, au pas de la sublime porte', (roman). De son côté, les Editions Sédia, une filiale de Hachette qui s'est complètement restructurée puisque sa fondatrice, Radia Abed a remis récemment les clefs au patron de Alpha, est en train de tourner avec des titres relativement vieux mais qui seront tout de même dédicacés." Dites-moi bonjour ", le roman de Azouz Begag, un habitué du salon sera dédicacé le le samedi 30 octobre 2010 à 15h sur le stand de la Sedia au Sila. Par ailleurs, Sedia remet cette année, " Mémoires de la chair " de Ahlem Mostaghanemi ainsi que, " Tous ruinés dans dix ans ? " de Jacques Attali, un livre qui a fait date. Le 15ème SILA s'annonce en tout cas très riche en rencontre sd'autant que certains auteurs qui dédicaceront leurs livres passeront aux tables des conférences pour un échange plus large.