Les jeunes comédiennes et comédiens, qui ont évolué sur les planches de l'amphithéâtre de l'Ecole nationale des impôts (ENI) de Koléa depuis la soirée de mercredi dernier, afin d'assurer l'animation de la 16e édition des Journées théâtrales El-Fordja, une activité culturelle intelligente initiée par le M.T.K, se sont dépensés sans compter pour donner du bonheur aux centaines de familles venues très nombreuses assister aux spectacles. Des comédiens bourrés de talent, de surcroît des universitaires pour l'écrasante majorité d'entre eux, ont interprété moult rôles dans la bonne humeur, et un humour subtil, afin de mettre à nu toutes les carences qui caractérisent le fonctionnement des administrations publiques, pour dénoncer les mauvais esprits qui gravitent au sein de l'environnement dans lequel vivent des citoyens victimes du mépris, allant jusqu'à pousser des personnes vers le suicide et la harga, pour échapper à l'enfer imposé par «des rejetons revanchards», qui n'ont jamais accepté l'indépendance des Algériens dans leurs initiatives. «Je suis une femme très difficile, trop exigeante, nous dira Amina Medjoubi juste à la fin du spectacle de la troupe du MTK, la direction des comédiens, le rythme soutenu tout le long du spectacle, la voix des comédiens et la bonne diction sont autant de paramètres qui m'ont éblouie ce soir, ainsi que la présence d'un public connaisseur. Vous savez que mon défunt mari, Azzedine Medjoubi, attendait toujours mon verdict à l'issue de ses représentations, car je ne badine pas avec l'art, aussi je félicite les jeunes du MTK». Le président, metteur en scène et producteur du M.T.K, sans faire beaucoup de bruit, réalise des miracles avec ses élèves. Le MTK est une véritable école de théâtre, elle a réussi à mettre sur orbite 9 élèves (filles et garçons). En effet, ces jeunes comédiens du MTK ont investi le petit écran pour jouer dans différents feuilletons. Le silence de l'opprimé était le titre de la pièce de théâtre du MTK, dans laquelle on retrouve une brochette de comédiens talentueux, à l'image de Camilla Bendrissi, Lachter Mina, Ykhlef Amin (dans le rôle de Kadhem), Hammoudi Bilel, Oussama Kobbi, Halimouche Mohamed (Pt de la 16e édition) et Habbouche Youcef (dans le rôle de l'oppresseur), qui ont interprété magistralement , aussi bien par les mots que par les gestes, les difficultés et les embûches qui empoisonnent le quotidien des jeunes diplômés de l'université, des jeunes sans niveau scolaire et des filles prisonnières d'anciennes habitudes. La scène est devenue un miroir face à une assistance qui n'a pas quitté la salle pendant toute la durée du spectacle. Les jeunes comédiens des autres associations, venues des autres wilayas, n'ont pas démérité. Les familles ont apprécié leurs prestations et les thèmes de chacune de leurs pièces de théâtre proposées pour cette 16e édfition d'El-Fordja.