D'ici à la fin de l'année 2006, la ville de Azzaba, deuxième grande agglomération de la wilaya de Skikda ne devrait a priori plus connaître de problème d'eau. Longtemps oubliés, plus de 52 000 habitants de la commune s'abreuvaient principalement à partir du forage de Hjar Essoud, des puits particuliers à défaut de se rabattre sur les citernes. Un état de fait qui avait plongé la commune dans les affres de deux épidémies de typhoïde. Cette situation avait amené alors feu Ali Mendjli à mener un long combat pour permettre aux populations de la région de disposer d'un projet de sécurisation pour un approvisionnement conséquent et régulier en eau potable. C'était d'ailleurs lui qui avait préconisé l'idée d'alimenter Azzaba et les agglomérations limitrophes à partir du barrage de Zit El Anba, initialement destiné à l'irrigation. Il trouvait même inconcevable que les eaux retenues dans le barrage restent emmagasinées en attendant la mise en service du projet du périmètre irrigué de Zit El Anba, et de voir des populations entières courir après quelques gouttes. Aujourd'hui, le deuxième rêve de l'enfant de Azzaba, après la réalisation de l'annexe universitaire de Azzaba, est en train de se concrétiser. Ainsi, le projet destiné à sécuriser Azzaba, Essebt, Djendel et Aïn Cherchar vient d'être inscrit pour 2006, et d'ici février prochain il sera décidé de son attribution. Le projet permettra d'alimenter plus de 100 000 habitants et consistera, selon le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Skikda, à procéder à un prélèvement sur la canalisation de l'interconnexion des deux barrages au niveau de son passage entre Djendel et Azzaba. Il précisera par ailleurs que l'eau collectée passera impérativement par une station de traitement d'une capacité de 300l/ seconde qui fait partie intégrante du projet, de même qu'une adduction des canalisations et d'un réseau de distribution.