La convergence de quatre cours d'eau, dont l'oued El Bayadh, est à l'origine des crues qui ont fait 12 morts dans cette ville et plus de 137 blessés, selon Salim Semmoudi, wali d'El Bayadh. Alors que plusieurs citoyens parlent d'un grand nombre de familles sinistrées, probablement des centaines, Salim Semmoudi a estimé officiellement leur nombre à 127. Lors d'un point presse tenu mercredi, en réponse à une question sur la qualité des travaux de réalisation des murs de protection des berges de l'oued El Bayadh, le wali a indiqué que des spécialistes sont en train d'évaluer la conformité de ces ouvrages qui ont coûté au Trésor public 150 milliards de centimes. Visiblement exaspéré par les nombreux commentaires sur la conduite des travaux de protection d'El Bayadh contre les inondations, M. Semmoudi a lâché : «S'il s'avère que des responsables ont failli à leur mission, ils devront forcément rendre des comptes.» En rappelant qu'il n'est à la tête de la wilaya d'El Bayadh que depuis une année, il s'en est pris aux élus locaux, estimant que l'érection d'habitations sur les berges de l'oued relève de la responsabilité de la municipalité. Concernant le refus exprimé par les sinistrés d'être relogés dans l'ancienne usine de chaussures, il a indiqué qu'«un ultimatum de trois jours a été donné mercredi aux occupants des quatre écoles pour vider les lieux». Dans le cas contraire, le wali n'écarte pas l'éventualité d'un recours à la force publique. «Nous devons libérer les écoles et nous assurer que ceux qui vont être transférés à l'ex-Sonipec sont de vrais sinistrés.» A ce propos, le secrétaire général de la wilaya d'El Bayadh, M. Benbouta, a révélé que le nombre de commissions techniques chargées du recensement des sinistrés est passé de cinq à dix, afin d'accélérer l'opération de recasement et d'indemnisation des sinistrés.