Deux cent quarante (240) pharmaciens des promotions des années passées postulent pour l'ouverture d'officines dans leur localité de résidence, ou à défaut dans une ville proche. Seulement 57 postes sont disponibles, ce qui reste insuffisant par rapport à la demande. La direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oum El Bouaghi aura à coup sûr de grandes difficultés pour délivrer ces nouveaux agréments. De son côté, le syndicat des pharmaciens voit d'un mauvais oeil l'ouverture de nouvelles officines, alléguant que la profession ne se porte pas bien. Actuellement, la réglementation relative à cette activité s'établit sur la distance et le nombre d'habitants: entre deux pharmacies, la distance minime ne doit pas être inférieure à 200 m, avec une officine pour 5 000 âmes. Il y a une année, la DSP a autorisé l'ouverture de pharmacies dans les communes enclavées, comme Rehia, Blala et Behir Chergui, mais aucun de la profession n'a daigné s'y installer. Tous ont invoqué l'insuffisance de population et l'absence de médecins traitants. Selon eux, la profession ne serait guère rentable, pire elle serait déficitaire, sachant que les patients habitant ces contrées se font ausculter dans les grandes localités et se font servir dans des pharmacies sur place, de crainte de ne pas trouver les médicaments dans l'officine du coin.