Plusieurs communes et localités du sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès manquent toujours d'officines, et la majorité des habitants de cette région trouve des difficultés à s'approvisionner en médicaments nécessaires et se trouve dans l'obligation de se déplacer jusqu'au chef-lieu de la daïra de Telagh ou à Ras El Ma, à quelque 100 kilomètres. C'est dans une situation critique que se retrouve la population de cette zone rurale, qui s'est habituée à faire le trajet d'Oued Taourira, Sidi Chaib, Aïn Tandamine, Tefessour et Redjem Demmouche, vers les chefs-lieux de daïra, ou encore plus, vers la ville de Sidi Bel Abbès, pour acheter les médicaments qui leur font défaut. «Il nous arrive parfois de prendre la peine de faire un trajet de plus de 200 km aller-retour pour un ou deux médicaments», a précisé l'un de nos interlocuteurs de Bir El H'mam, en ajoutant que «dans certaines urgences, on est dans l'obligation de se déplacer vers les chefs-lieux de daïra, même si parfois on manque des moyens de transport». Pourtant, l'administration de la direction de la santé de Sidi Bel Abbès, de juin 2009 à mai dernier, avait donné la possibilité à 107 pharmaciens d'exercer leur métier avec une acquisition d'un agrément, et qui ont préféré activer dans des zones plus proches de la ville de Sidi Bel Abbès. Le problème a été posé déjà par les pharmaciens de la wilaya de Sidi Bel Abbès, qui ont dénoncé la délivrance des agréments pour l'ouverture de nouvelles officines pharmaceutiques, par la DSP locale, sans demander au préalable l'avis du conseil ordinal régional. Rappelons que, paradoxalement, la ville de Sidi Bel Abbès dispose du plus grand nombre d'officines à travers le pays, avec un pharmacien pour 2194 habitants, contrairement aux dispositions du numerus clausus qui prévoit un pharmacien pour 5000 habitants.