Capharnaüm à la poste La récente inauguration du bureau de poste d'Azazga, après quelques mois de travaux de rénovation, a été dans un premier temps bien accueillie par la population. Mais sitôt entré dans l'édifice, l'usager a un mouvement de recul qui le projette à l'extérieur. Si les parois intérieures sont bien soignées et ornées de rideaux de luxe, l'espace réservé aux citoyens a été réduit à une peau de chagrin, par un étonnant aménagement qui a fait abstraction d'une prestation de services minimale. « Il y a plus d'espace réservé aux agents de la poste qu'aux usagers », remarque-t-on. Entre les guichets et le mur, il n'y a que quelques mètres carrés pour des centaines de personnes qui affluent toute la journée. Le bureau de poste prend en permanence l'allure d'un fast-food à la sortie des bureaux. Plaqués les uns contre les autres, les citoyens restent stoïques et les agents de la poste manquent d'air. Pour un chef-lieu de daïra aussi important, il aurait été plus raisonnable de construire de nouveaux bureaux, mieux adaptés aux besoins et permettant une qualité de service acceptable, au lieu d'engager des rénovations onéreuses dans l'ancien local bâti avant l'indépendance. Route sinistrée Les nouvelles assemblées communales sont installées depuis un mois et demi et les exécutifs sont constitués. Les élus locaux vont-ils finir par se mettre au travail ? Les citoyens commencent à s'impatienter. Il existe des urgences faciles à prendre en charge pour peu que les membres de l'exécutif se souviennent qu'ils ont la charge de s'occuper des affaires de la commune et d'exécuter le programme pour lequel ils ont été élus. S'agissant des moyens, ils ne font pas toujours défaut. Azazga est l'une des communes riches de la wilaya de Tizi Ouzou. Chef-lieu de daïra, importante zone économique qui connaît un développement urbanistique accéléré, la localité a les moyens de se doter d'un réseau routier praticable. Les automobilistes qui transitent par le chef-lieu sont frappés par la destruction de la chaussée à certains endroits. Une ville comme Azazga, appelée à devenir un jour chef-lieu de wilaya, se noie dans des nids et se complaît indéfiniment dans une sorte de sinistre routier, s'offrant ainsi des bouchons sur plusieurs kilomètres une fois tous les dix jours. Faut-il lancer un appel d'offres international pour combler les crevasses des routes ?