Des parties internes complotent contre notre parti», a affirmé, hier à Alger, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, lors de la cérémonie de commémoration du 50e anniversaire des «événements du 17 octobre 1961». La cérémonie a été organisée par l'Alliance présidentielle (FLN-RND-MSP) à la Maison du peuple, actuel siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). M. Belkhadem a profité de l'occasion pour adresser des messages à un groupe de 22 députés issus de différentes formations politiques. Ils sont à l'origine d'une proposition pour «intégrer le sigle FLN dans le patrimoine historique». «Celui qui veut mettre le FLN au musée n'est pas encore né», a soutenu M. Belkhadem. Cette déclaration semble également lancée à l'adresse du secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, qui figurait parmi l'assistance. Ce dernier a affirmé le 10 octobre : «Il y a une formation politique qui utilise le sigle FLN. Le vrai FLN s'est arrêté en 1962.» Quant au Mouvement de redressement et authenticité issu de l'ex-parti unique, auquel Abdelaziz Belkhadem est confronté, le ministre d'Etat estime, avec assurance, que «12 personnes ne représentent pas la majorité de notre parti». Toutefois, il est utile de préciser que le mouvement des redresseurs a bénéficié le 12 octobre d'une autorisation dûment signée par la wilaya d'Alger pour organiser, le lendemain, sa conférence nationale. En outre, les redresseurs sont forts de plus de «60 000 militants qui ont rejoint leur rang depuis janvier à travers les 48 willayas du pays». Ce chiffre est avancé par Mohamed Seghir Kara, porte-parole du mouvement. A la fin de la rencontre, Abdelaziz Belkhadem a esquivé la presse. Tout porte à croire que le but étant d'éviter les questions des journalistes relatives aux agissements de l'un de ses fils. Ce dernier faisait partie du groupe venu perturber le déroulement de la conférence nationale des redresseurs. Deux agents postés pour les besoins d'organisation ont porté plainte contre lui, pour «insultes et menaces». Les renseignements généraux (corps de la Sûreté nationale), présents sur place, ont établi un rapport mentionnant son nom.