Le secrétaire général du FLN Le mouvement des redresseurs est minoritaire. Il ne peut en aucun cas influer sur le parti, selon le secrétaire général du FLN. Le secrétaire général du Front de libération nationale a rejeté en bloc toutes les actions qui sont menées depuis quelque temps par le mouvement des redresseurs du même parti. Répondant à la question des journalistes qui l'ont approché, Abdelaziz Belkhadem lance: «Je ne reconnais pas du tout ce mouvement des redresseurs». C'est ce qu'il a indiqué hier en marge de la commémoration du 17 Octobre 1961, par les trois partis de l'Alliance présidentielle, à savoir le FLN, le RND et le MSP, et par Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine qui a tenu une réunion au siège de la Centrale syndicale de l'Ugta à Alger. Intervenant longuement sur l'histoire de la révolution algérienne 1954-1962, M. Abadou a souligné l'engagement et l'union des Algériens à l'époque à démontrer au monde entier la justesse de la cause algérienne en faveur de son indépendance quel qu'en soit le prix, a-t-il rappelé. «La date du 17 Octobre 1961 a bousculé la stabilité interne de la France, tout en enclenchant un mouvement de division et d'insécurité au sein du gouvernement français et de l'armée», a-t-il souligné. Le crime contre l'humanité commis contre le peuple algérien, reste une lourde dette pour l'Etat français qui hésite, 50 après, à reconnaître ses crimes. Maurice Papon a ordonné de tirer sur des manifestants pacifiques sans état d'âme. S'exprimant à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire des crimes commis par le colonialisme français, le 17 octobre 1961 à Paris, les représentants des trois partis ont développé leurs exposés sur ce tragique acte barbare de la police française qui a tiré sur des manifestants pacifiques, revendiquant l'indépendance de leur pays. Mohamed Tahar Bouzghoub, membre de la direction politique du RND, a rappelé l'importance des événements de cette date dans l'histoire de la guerre de Libération nationale qui a réussi à transférer malgré tout, la révolution algérienne en France. «C'est une date inoubliable dans les mémoires collective et individuelle des Algériens», a-t-il soutenu. Pour sa part, le représentant du mouvement MSP, en l'occurrence le Dr Laaouar, a exprimé l'attachement de son parti aux principes de la Déclaration du 1er Novembre 1954 et du Congrès de la Soummam. Les événements tragiques du 8 Mai 1945 de Sétif, Kherrata et Guelma, rappellent deux périodes cruciales de la barbarie de l'armée coloniale française, où il y a eu le plus de morts, de tortures et de prisonniers. A quelques jours de la célébration du 57e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne le 1er Novembre 1954, l'écriture de l'Histoire est une nécessité impérieuse pour la sauvegarde de la mémoire nationale. «Le secteur de l'éducation est tenu d'enseigner l'histoire de l'Algérie dans toutes ses dimensions, afin d'éviter des fractures entre générations», ont souligné les nombreux historiens qui ont pris part à la commémoration du 17 octobre 1961, où des centaines d'Algériens ont été jetés dans la Seine à Paris.