Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a appelé à la reprise des cours aujourd'hui. Le Snapest estime avoir «réussi» son mouvement de protestation entamé le 10 octobre avec les quatre autres syndicats autonomes pour des revendications convergentes liées à la situation socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. L'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a fait sa reprise hier, après une semaine de grève. Si la plateforme de revendications est pratiquement la même pour les cinq syndicats qui ont participé à ce mouvement de protestation qui a obligé en quelque sorte le ministère à répondre positivement à la demande de révision du régime indemnitaire, les syndicats veulent garder, chacun, sa propre signature de son apport à ce bras de fer, d'où la différence des dates de la reprise des cours. Le CLA, Le Cnapest et le SNTE ont appelé à la reprise pour dimanche passé, alors que l'Unpef a choisi hier lundi, tandis que le Snapest a attendu aujourd'hui. Ce calendrier est loin d'être le fruit du hasard. Il est clair que ce n'est pas uniquement dû au timing choisi pour la tenue des conseils nationaux respectifs des syndicats seules instances habilitées à décider de la date de la reprise. Chaque syndicat veut tester son degré de popularité et reconnaître les terrains qui lui sont acquis, chose qui n'est pas aisée à faire dans les mouvements communs. D'ailleurs, le Snapest s'est félicité de la prouesse réalisée au début de la semaine avec un taux de suivi dépassant 50%, selon les chiffres que cette formation syndicale a remis à la presse. Pour sa part, l'Unpef reste convaincue que les établissements du primaire et du moyen lui sont complètement acquis, avec un suivi de grève estimé à 90%, chiffre enregistré dimanche, dernier jour de grève. Outre cette démonstration de force, les deux syndicats tentent aussi d'alerter qui de droit sur les points négligés jusque-là et qui peuvent faire à l'avenir objet de conflit et de montée au créneau. Les protestataires n'ont pas hésité à prévenir que le débrayage reprendra si tous les accords n'aboutissent pas d'ici novembre. Pour le moment, les syndicats qui ont enterré la hache de guerre se disent «optimistes» quant à l'aboutissement des doléances liées à la réduction du volume horaire et la révision de la clause obligeant les professeurs à superviser les activités parascolaires au primaire. Une réunion est prévue le 19 octobre prochain entre la tutelle et les partenaires sociaux sur ces deux points en suspens.