Le Snapest entame sa grève aujourd'hui, cinq autres syndicats rejoindront cette action à partir du 21 février. Rien ne va plus dans le secteur de l'éducation nationale. Les enseignants ne décolèrent pas. Désabusés par les promesses non tenues du ministre de l'Education, Benbouzid, ils menacent de débrayer jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Une grève d'une semaine reconductible rythmée par des sit-in est lancée. Pas moins de quatre syndicats automnes de l'éducation nationale ont adhéré au mouvement de protestation. La saga des grèves sera inaugurée par le syndicat national des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui débutera son débrayage aujourd'hui. Ce dernier sera suivi par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dont la date de leur mouvement a été arrêtée pour le 21 février. Quant à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (cnapest), ils ont décidé de faire, eux aussi, cause commune en débutant leur débrayage le 24 de ce mois-ci. Cette décision a été prise hier à l'issue des travaux de leur conseil national qui avaient commencé avant-hier. La raison de renouer avec la protesta se résume, selon les syndicalistes, à la lenteur de la prise en charge de leur plate-forme de revendications et au non-respect des engagements pris par le ministre de l'Education nationale. “Le retour à la grève est une décision prise par la base des syndicats autonomes. L'impatience a gagné les travailleurs de l'éducation, qui ne s'attendent plus à des décisions en leur faveur. Le ministre de l'Education nationale est le seul à assumer ce mouvement de contestation ainsi que ces conséquences sur l'année scolaire”, a déclaré M. Saïd Amraoui, chargé de communication de l'Unpef. La lettre adressée par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, à la communauté éducative n'a apparemment pas fléchi la position des initiateurs de ces actions de débrayage. Les syndicats autonomes du secteur de l'éducation ne comptent faire marche arrière qu'à une seule condition : la concrétisation de leur plate-forme de revendications. De l'avis des syndicalistes autonomes, le travailleur de l'éducation a besoin d'améliorer son quotidien et son pouvoir d'achat absorbé par l'inflation. “Nous avons donné un ultimatum au ministre, il nous a promis que le régime indemnitaire sera promulgué dans deux mois. Le délai a expiré et nous n'avons aucun résultat”, ont répliqué les syndicalistes. Notons qu'une relative période d'accalmie a pourtant été observée depuis que des engagements ont été pris par le ministère de l'Education suite au large mouvement de contestation qui avait paralysé le secteur au mois de novembre 2009. Une commission ad hoc a été installée pour prendre en charge le dossier du régime indemnitaire depuis le gel de la dernière grève.