La nuit de jeudi à vendredi a été généreusement arrosée à Béjaïa par de fortes pluies qui se sont abattues sans discontinuer pendant 12 heures causant quelques dégâts dans certains quartiers du chef lieu de wilaya et l'inondation d'un tronçon de la RN12. Ces intempéries ont montré, encore une fois, les limites du réseau collecteur des eaux pluviales et reposent l'éternel problème de dépôts de matériaux de construction dans l'espace public. Pourtant, le ciel n'a lâché que 51 mm de pluie. Comme à chaque pluie torrentielle, des quartiers dans la ville de Béjaïa ont reçu les torrents d'eau dévalant des hauteurs de la ville pour finir dans quelques habitations et commerces en passant par des rues inondées. La cité Tobbal n'en est qu'un exemple, le plus expressif. Les eaux ont charrié, dans leur course, terre et gravats issus de chantiers ouverts ou levés sans nettoyage, avant de déposer des amas de boue devant des constructions et autres commerces de cette cité. Des caniveaux, dont certains ont été curés, ne pouvaient avaler toute l'eau mélangée à des éboulis de gravats, ce qui a causé l'inondation de certaines routes sur lesquelles la circulation automobile a été laborieuse quand elle n'est tout simplement pas impossible. C'est le cas du tronçon de route à sens unique sur la RN12, à El Kseur, qui a été fermé à la circulation après avoir été submergé par les eaux. Et ce n'est pas la première fois que cette route subit une telle conséquence du fait qu'elle est située au même niveau que l'oued Soummam qu'elle longe. Les ouvriers de la commune ont été mobilisés pour nettoyer des rues jonchées de tout-venant, gravats et autres déchets qui ont grandement gêné la circulation automobile. Deux jours après ces intempéries, la ville est restée livrée aux colonnes de poussière soulevées par les véhicules.