Les habitants de la cité Aouchiche, mitoyenne à l'université Targa Ouzemour de Béjaïa, se plaignent des odeurs qui se dégagent des eaux usées du bassin de décantation. Cette cité qui compte 350 habitations est livrée à l'abandon. Faute d'un réseau d'assainissement, des milliers de foyers rejettent les eaux usées dans ce bassin.La stagnation de ces eaux expose les riverains à des risques liés aux maladies transmissibles. Les odeurs nauséabondes et la prolifération des moustiques sont le lot quotidien des habitants. Cette situation constitue un grave problème de santé publique. «Nous avons interpellé la direction de l'hydraulique afin qu'elle ordonne des travaux sur ce cours d'eaux usées en vain», affirme un habitant du quartier. Contacté par nos soins, le Directeur de l'hydraulique a affirmé que tous les rejets d'eaux usées à ciel ouverts seront éradiqués. «Des opérations de raccordement des habitations au réseau d'assainissement seront inscrites partout où il y a déversement d'eaux usées à ciel ouvert», dit-il. En attendant, les eaux usées continuent de se déverser dans la mer et induisent une grande pollution. 5 000 m3 d'eaux usées non traitées se déversent chaque jour dans la mer. En 2006, les pouvoirs publics avaient promis de réaliser cinq stations d'épuration qui seront financées par le budget de wilaya. Cinq ans après, seules deux stations ont vu le jour.