Du point de vue archéologique, il existe sûrement dans la baie d'Alger, entre la plage du Hamma et cap Matifou (Tamentfoust), des restes d'épaves de «l'invincible armada» ainsi qu'un certain nombre d'objets (canons, objets en métal, pierres précieuses, etc.). Un morceau d'épave avait été prêté par le Musée des Antiquités d'Alger à une exposition faite par le département de la marine. Des fouilles sous-marines pourraient apporter de nouveaux éléments à ce qui fut une des plus grandes batailles d'Alger où toute la population fut mise à contribution pour la défense de la ville. Dans l'imagerie populaire, ce sont les légendes des saints, comme Sidi Betqa, Sidi Bougdour, Sidi Ouali Dada dont on visite encore les tombes, qui sont encore vivaces dans l'imaginaire des Algérois. Le tombeau de Sidi Ouali Dada se trouvait dans l'ancienne rue du Divan. Il fut transféré en 1861 vers Sidi Abderrahmane. Selon la légende, il frappa les flots de sa canne et la mer se démonta, causant ainsi la destruction d'une moitié de la flotte impériale. Il serait mort en 961H/1554. La communauté juive d'Alger institua les jeûnes des 3 Hesvan et 10 Tamouuz et les deux «Purim d'Alger» pour commémorer la défaite de Charles Quint et la destruction de sa flotte au large d'Alger (23 octobre – 3 novembre 1541). Des chants à la gloire d'Alger furent composés.