Les villageois se plaignent du manque de projets l L'enveloppe financière accordée n'est que de 7 millions de dinars. La paisible localité de Tiksiridene, au nord de la commune de Chorfa, regroupant une population dépassant les 2000 habitants est marginalisée. Le mot projet est rarement évoqué à Tiksiriden. Des habitants se plaignent du manque d'initiatives. «On ne nous rend visite qu'au moment des rendez-vous électoraux. On ne dispose que d'une école primaire, d'un C.E.M, et d'une salle de soins sous-équipée», déclarent quelques habitants. «C'est l'absence et l'abandon total de L'Etat». La vie quotidienne est difficile dans ce village perché à plus de 600 m d'altitude. La plupart des personnes actives travaillent hors de la commune. Aucune activité pouvant créer des postes d'emploi n'est à signaler. Le commerce est agonisant; seules quelques épiceries continuent d'activer. La place publique ou «Tajmaath», sise au centre du village, est un lieu de réunion et un espace de débat pour la gent masculine. A défaut de lieux de loisir, les jeunes sont partagés entre chômage et vide. Leur seul refuge est l'unique café du village. Seuls les vieillards trouvent leur passe temps en cultivant les quelques parcelles de terrains situées à la périphérie du village, et souvent avec des moyens traditionnels. La localité de Tiksiridene est de vocation agricole, en l'occurrence l'agriculture d'autoconsommation. Mais à force d'y pénétrer dans ses ruelles, c'est un autre aspect que l'on découvre. Le village prend la forme d'une agglomération qui est aux débuts de son extension. En période hivernale, les villageois sont exposés à des courants d'air glacials soufflant du culminant mont Djurdjura. La consommation du gaz butane atteint son pic. Concernant l'alimentation en gaz naturel, la localité en question, attend toujours son tour. Le projet de raccordement s'est arrêté à la périphérie du village, en attendant la réalisation d'une station de distribution dans la commune d'Aghbalou. Les moyens de communication sont inexistants, ni téléphone fixe, ni service Internet. «Si le monde à fait des pas géants dans le domaine des technologies de l'information, notre village est à la marge. Nous n'avons même pas une ligne téléphonique en service, pourtant on est en l'an 2011 », s'exclame Abdelkader, un jeune villageois. Les câbles de la fibre optique ne sont pas encore reliés aux foyers. L'APC de Chorfa a dégagé pour l'exercice de 2011, une enveloppe financière de 7 millions de dinars pour le lancement de quelques projets au niveau de Tiksiriden. Selon le S.G de l'APC, cette répartition a été équitable pour toutes les localités de la commune.