La culture du pistachier fruitier occupe une part importante dans les actions du développement en milieu rural. Une constatation faite par le chercheur et directeur de l'Institut national de la recherche forestière, Morsli Boutkhil. C'est durant une journée de vulgarisation sur le développement du pistachier fruitier (pistacia vera) que l'assistance apprendra que les plantations arboricoles rustiques ont été fortement prescrites dans les programmes nationaux et constituent un axe stratégique dans l'agriculture en sec. «Il s'agit de répondre à des besoins d'une population rurale et de lutter efficacement contre l'érosion et la désertification», a estimé le conférencier. Parmi ces plantations, la culture du pistachier fruitier. «Cette importance, a-t-il ajouté, est liée à sa remarquable résistance à la sécheresse et sa tolérance à la salinité d'une part et, d'autre part, à son intérêt économique procurant des revenus non négligeables» (un arbre donne 20 kg ). Seulement, malgré cette importance, la culture du pistachier n'a pas connu une extension escomptée et, ce, par méconnaissance de l'espèce. «Conscient de cette problématique, l'Institut national de la recherche forestière (INRF) a mis en place un réseau de quelques placettes de démonstration à travers le territoire national. La placette de Sidi Djilali dans la wilaya de Tlemcen en fait partie». Selon M.Boutkhil, les objectifs de ces placettes sont de maîtriser, de développer le pistachier, de sélectionner des provenances pour le choix du meilleur porte greffe, en vue de leur utilisation dans les futurs programmes de développement et d'assurer l'extension à l'échelle nationale. «La wilaya de Tlemcen, avec toutes ses diversités, dispose de potentialités importantes, ce qui justifie le choix porté sur la culture du pistachier», a affirmé le chercheur et de conclure: «Cette espèce possède un avenir économique certain et des perspectives de développement dans les régions semi-arides du nord-ouest de l'Algérie».