-Méditérranée : Arte Nostrum La 11e rencontre des Ecoles méditerranéennes des beaux-arts s'est ouverte lundi à l'Ecole régionale des beaux-arts de Batna, avec des artistes de onze écoles invitées (Portugal, Italie, Turquie, Grèce, France, Croatie, Syrie, Palestine, Liban, Maroc ainsi que l'Arabie Saoudite, en invitée d'honneur). Moussa Kechkech, président de la rencontre, a souligné à l'APS que «l'objectif de la manifestation est la promotion de l'art dans toutes ses expressions». Le secrétaire général de l'association Ecume (Echanges culturels en Méditerranée), Omar Daniel Belli, a inscrit l'organisation, pour la troisième fois en Algérie, de cette manifestation dans «les échanges permanents entre les deux rives de la Méditerranée». -Concert : Le jazz Truffaz Trompettiste émérite, Erik Truffaz, développe un style qui a souvent été rapproché de celui de Miles Davis. Né en 1960 en Suisse, il a grandi et s'est formé en France, très tôt passionné par le jazz. En 1990, il fonde un groupe qui remportera, trois ans plus tard, le Prix spécial du jury au Concours national de jazz de la Défense. En 1994, il édite son premier disque, Nina Valeria, qui distingue son style et ses tendances créatives portées vers le métissage des genres. En 2001, son album, intitulé Erik Truffaz revisité, connaît un grand succès. On y retrouve des morceaux de jazz-électro ainsi que des titres de ses anciens disques (une douzaine actuellement) repris par d'autres musiciens. Il forme, en 2008, son premier trio et déploie des lignes mélodiques et instrumentations world. Il est à Alger cette semaine avec un nouveau trio, où son talent de trompettiste rejoint la dextérité d'un batteur passionné (Philippe Garcia) et les langueurs d'un violoniste et chanteur enraciné dans la musique soufie (Mounir Troudi). Une rencontre formidable entre les canons de la musique jazz et les envolées lyriques de l'Orient. Centre culturel français d'Alger, lundi 21 novembre 2011 de 19 à 21h . -DVD : The Great debaters Inspiré d'une histoire vraie, ce film réalisé par Denzel Washington (avec Denzel Washington), reprend l'histoire d'un professeur de lettres, Melvin B. Tolson, par ailleurs agitateur social, qui dans un des premiers lycées pour afro-américains aux USA, forme une équipe de débatteurs qui s'en vont affronter d'autres écoles «noires» autour de thèmes imposés avant de concourir contre une hight and white school. On est dans les années 1930 et l'esclavagisme finissant donne lieu à un racisme violent. Le film, financé par la richissime présentatrice de TV Oprah Winfrey, vaut par la description de cette Amérique profonde rongée par la haine ainsi que par la découverte d'une pratique scolaire, le débat qui devrait inspirer notre école. Edité par Sonovision, Alger. Disponible chez les bons «dévédistes». -Amel Brahim-Djelloul : Agenda plein L'agenda de la soprano algérienne est plein jusqu'à la fin juillet 2012. Programmée, entre autres, à l'Opéra de Paris-Bastille pour 8 représentations, fin juin et début juillet, elle rejoindra après les fameuses Chorégies d'Orange. Actuellement, elle prépare une série de concerts au théâtre Gaslin de Nantes (11-16 décembre), puis à la salle Le Quai d'Angers (4-8 janvier 2012) où elle chantera Gabrielle dans La Vie parisienne d'Offenbach. En octobre, à l'Auditorium du Vaucluse, elle avait chanté le récital Souvenirs d'Al-Andalous avec l'ensemble Amedyez, sur des pièces musicales du patrimoine adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul. La carrière de cette cantatrice ne cesse de gagner en ampleur et réputation. Son passage sur la scène du Palais Garnier de Paris, durant la saison 2011-2012, dans La Clemenza di Tito, est perçu comme une nouvelle consécration de son talent. Quand donc les Algériens pourront-ils la revoir sur scène ? -Poésie : Vers et désert Le Sahara a inspiré une abondante verve poétique qui se perd du fait de son oralité et des ruptures de transmission. En marge de la 3e Rencontre internationale sur l'Imzad, organisée la semaine dernière à Tamanrasset, un colloque, également international, a regroupé des spécialistes en littératures écrites et orales autour de la «Poésie des gens du désert». La poésie saharienne, notamment targuie, a fait l'objet de plusieurs communications accompagnées de lectures de textes puisés d'une riche littérature orale. -Concours UNESCO : Mémorial aux victimes de l'esclavage L'Unesco et le Comité du Mémorial Permanent ont lancé un concours international pour la création d'un mémorial permanent au siège des Nations unies, à New York, en souvenir des victimes de l'esclavage et de la traite négrière transatlantique. Le thème choisi pour cette compétition artistique est «Reconnaître la tragédie, prendre conscience de l'héritage, pour ne pas oublier». Les artistes, designers, sculpteurs et autres professionnels des arts visuels du monde entier sont invités à soumettre leur proposition, au plus tard le 19 décembre 2011. Le Prix du lauréat est doté d'une somme de 50 000 dollars des Etats-Unis. Ce concours s'inscrit dans le cadre de «2011, Année internationale des personnes d'ascendance africaine». Le règlement figure sur le site de l'organisation (www.unesco.org) et devrait intéresser les artistes et designers algériens. -Métro : La culture à pied Si nous nous plaignions de l'absence d'art dans le métro d'Alger (voir le Fronton de samedi dernier), il peut néanmoins contribuer à la vie culturelle. Ses horaires assez tardifs laissent espérer aux gérants des salles de spectacles de meilleurs remplissages et plus de programmations en semaine. En effet, beaucoup de ces salles sont au centre-ville, bien desservi par la première ligne, et celles de Riadh El Feth et du Palais de la Culture sont liés au métro par trois téléphériques. Ajoutons le tramway sur toute la partie est d'Alger… Beaucoup de choses peuvent changer du coup. -Anniversaire : Eternel Wide Side Story ! Combien se souviennent encore du passage à Alger de cette comédie musicale ? C'était à la salle Atlas dans les années quatre-vingts… Mais arrêtons-là la machine nostalgique. L'œuvre vient de marquer, mercredi dernier à Hollywood, ses cinquante ans par une cérémonie émouvante. Trois des acteurs (Rita Moreno, George Chakiris et Russ Tamblyn) de la plus célèbre comédie musicale des temps modernes, portée à l'écran par Robert Wise et Jerôme Robbins, ont moulé l'empreinte de leurs mains devant le Cinéma Grauman où le film a été projeté la première fois. Cette œuvre chorégraphique et cinématographique (10 Oscars !), qui avait réincarné Roméo et Juliette à travers la guerre urbaine de deux bandes communautaires de jeunes, demeure d'une actualité saisissante. En fait, comme toutes les grandes œuvres, elle dépasse les époques. -Alger : entrez dans la danse ! Seize compagnies professionnelles se produiront, aux côtés des troupes algériennes, pour la 3e édition du Festival international de danse contemporaine d'Alger, du 20 au 26 novembre. La manifestation aura lieu cette année au palais de la culture Moufdi Zakaria (spectacles, conférences et workshops). Seront présents la Belgique, la Bulgarie, le Burkina Faso, l'Espagne, la France, la Jordanie, le Maroc, le Mexique, la Palestine, la Russie, le Sénégal, le Sri Lanka, la Suède, la Suisse, la Syrie et la Turquie. Mais ce qui est remarquable aussi, c'est la participation de plusieurs compagnies algériennes qui confirment l'engouement et l'essor de cette discipline chez les jeunes Algériens. On comptera ainsi Vent de Sable de Annaba, Casbah Danse d'Alger, les troupes des maisons de la culture de Saïda et de Tizi Ouzou, ainsi que les associations El Tell, Eddik et Essaâda. A noter, une invitée d'honneur, la musicienne, danseuse et comédienne mexicaine Sonia Amelio, artiste sexagénaire devenue danseuse à l'âge de sept ans et surnommée «Prima Ballerina». Des conférences et ateliers accompagnent ce beau programme. -France : Aux artistes… L'Académie des beaux-arts (France) vient de proclamer le palmarès de ses prix 2011, récompensant des artistes de différentes disciplines pour un montant d'environ 600 000 euros. Une cinquantaine de lauréats (peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, compositeurs, photographes, cinéastes) en ont bénéficié. Cette institution qui fait partie de l'Institut de France, accorde aussi des aides aux artistes en difficulté (400 000 euros cette année). Ses ressources proviennent de dons et de mécénats.
