L'art de la miniature doit être adapté aux exigences du XXIe siècle, a estimé la Libanaise Nouha Hosseini, animatrice de l'atelier «design intérieur» de la 11e rencontre des Ecoles des Beaux-Arts de la Méditerranée, ouverte lundi à l'Ecole régionale des Beaux-Arts de Batna. Professeur d'architecture d'intérieur à l'Institut des Beaux-arts de l'université libanaise, Nouha Hosseini a appelé, dans une déclaration à l'APS, à «extraire» cet art «fin» et «délicat» de son contexte traditionnel pour utiliser certains de ses éléments en architecture, dans les arts graphiques et dans la décoration d'intérieur pour le remettre au goût du jour et lui redonner une dimension «commerciale». «La nouvelle méthode que je préconise, a ajouté cette artiste, porte sur la simplification des éléments constitutifs des miniatures y compris les formes végétales et les lettres arabes qui y perdent leur fonction sémiotique pour reconquérir de nouvelles dimensions esthétiques dans le tableau conçu.» Nouha Hosseini a également considéré que pour assurer «une certaine continuité» à cet art millénaire, bien connu dans les pays méditerranéens, il faudrait «l'utiliser d'une manière simplifiée, le marier avec de nouvelles lignes et formes abstraites et l'extirper de la monotonie des interminables répétitions traditionnelles». Par ailleurs, les participants (représentant le Portugal, l'Italie, la Turquie, la Grèce, la France, la Croatie, la Syrie, le Liban, le Maroc, ainsi que l'Arabie saoudite en tant d'invité d'honneur) à la 11e rencontre des Ecoles des Beaux-Arts de la Méditerranée ont appelé à une «participation régulière» de la Palestine à cette manifestation. Ils ont insisté sur la présence de la Palestine lors des prochaines éditions de cette rencontre, en accordant à ce pays meurtri, les facilités nécessaires pour lui permettre de mettre en valeur la richesse de son patrimoine artistique. Une délégation de Ramallah, en Cisjordanie, participe à cette 11e rencontre. Maher Chahine et Joumana Irak de l'Académie internationale de l'art contemporain de Ramallah avaient déclaré à l'APS que les échanges culturels de cette Académie sont limités par les autorités d'occupation israéliennes avec les seuls pays européens.