Le livre scolaire de la langue amazighe se fait rare dans plusieurs établissements de la wilaya de Bouira. À vrai dire, il ne s'agit pas, selon des enseignants de cette manière, d'un manque mais d'une mauvaise répartition de ces manuels à travers les écoles. Ce qui explique cette pénurie, notamment pour l'actuelle année scolaire, précisent les mêmes enseignants, c'est que le centre régional de distribution de documents pédagogiques (CRDDP) de Bouira aurait distribué les livres en tamazight dans des établissements où cette langue n'est pas enseignée. Les enseignants qui se sont plaints auprès du premier responsable de l'éducation, au cours d'une rencontre, indiquent que ce dernier leur a signifié que le livre est disponible et qu'il fallait voir avec les directeurs d'établissements. Outre le manque de manuels scolaires, les enseignants relèvent beaucoup de choses qui restent à faire et à parfaire. Le cœfficient de la langue amazighe, qui est de 2, n'est pas appliqué de la même manière dans toutes les écoles. «Chacun applique le coefficient qu'il veut sans s'inquiéter. Toutes les circulaires émanant du ministère de l'éducation nationale concernant l'amélioration de l'enseignement de la langue amazighe ne sont pas appliquées par plusieurs directeurs», déplorent ces enseignants. Ces derniers demandent à ce que le nombre d'enseignants par établissement soit de trois ou de quatre au minimum et que chaque palier doit avoir un volume horaire de 3 heures par groupe dans la semaine. De la sorte les élèves pourraient bénéficier d'un bon enseignement. «Nous voulons que l'enseignement de la langue amazighe soit obligatoire», insistent-ils. A signaler qu'au cours des dernières années, des postes d'enseignement de cette langue ont été supprimés dans certaines écoles de la ville de Bouira.