La récolte des agrumes a commencé ces derniers jours et l'on s'attend plutôt à une production en baisse malgré les conditions climatiques favorables. En effet, selon un membre de la représentation des agriculteurs concernés, la production accuserait, cette année, une diminution de 20% par rapport à celle de la saison passée. Il table sur une récolte de 85 000 tonnes d'agrumes, toutes variétés confondues. Il estime toutefois que l'évolution de la qualité des produits est globalement positive. Les premières variétés mises sur le marché sont la clémentine et l'orange Thomson Navel, peau fine. Rappelons que la surface agrumicole dans la région s'élève à 5800 hectares, dont 700 ha de jeunes plantations. La surface, qui était de 20 000 ha en 1980, s'est donc considérablement rétrécie par suite d'arrachages massifs, de contraintes hydriques et d'urbanisation du foncier agricole. En matière d'irrigation, 10 millions de mètres cubes sont dégagés annuellement à cette fin à partir des ouvrages de Sidi Yacoub et d'Oued Fodda. Cependant, ce problème, selon les services de l'hydraulique, sera définitivement réglé avec la réception de la nouvelle station de dessalement de l'eau de mer de Ténès et l'affectation des eaux du barrage de Sidi Yacoub pour le seul usage agricole. Par ailleurs, le responsable en question a annoncé que la prochaine édition de l'exposition-vente des agrumes aura lieu le 10 janvier prochain dans les locaux de l'ex-ENAFLA de Haï Bensouna, à la sortie ouest de Chlef. Ce sera l'occasion pour les consommateurs de s'offrir ce fruit apprécié à des prix raisonnables car ceux-ci sont généralement hors de portée des bourses moyennes. Le produit est, pourtant, vendu à moins de 50 DA par les exploitants. C'est dire l'emprise des intermédiaires qui imposent leur diktat au niveau du circuit de distribution, au su et au vu de tous.