Le traumatisme subi, le mois de février passé, par les riverains de l'oued Zenati, lequel traverse la commune éponyme, est toujours aussi vivace dans la memoire. Rappelons-nous, une femme âgée de 35 ans et ses deux enfants avaient trouvé la mort, noyés dans leur appartement. Les riverains avaient, alors, tenu pour responsables les autorités locales, car le curage et les travaux sur le lit de l'oued n'avaient pas été pris en charge à temps (voir nos articles du 4 et du 7 février 2011). Comme la nature n'attend pas, l'oued est encore sorti de son lit, dans la soirée du lundi au mardi dernier. En effet, les communes de Aïn Regada et Oued Zenati, situées à l'ouest de Guelma ont été le théâtre de fortes précipitations ayant provoqué une crue de l'oued de Oued Zenati, qui traverse les dites agglomérations. Plusieurs demeures et une bergerie ont été envahies par les eaux en furie. Selon plusieurs sources concordantes, c'est vers minuit que le cours d'eau a débordé à Aïn regada. Les eaux d'un mètre de hauteur ont infiltré des maisons riveraines, pour la plupart vétustes, sans faire heureusement de victimes. Au niveau du chef-lieu de la commune d'Oued Zenati, selon des sources locales, les dégâts ont été plus importants. Une quinzaine d' habitations a été en proie aux eaux boueuses, notamment dans les cités Rabah Loucif et du 20 Août 1955. Toujours dans la commune de Oued Zenati, 50 têtes ovines ont péri dans une bergerie. Le mécontentement de la population ne s'est pas fait attendre. Elle responsabilise encore une fois les autorités locales. Les travaux, selon nos sources, n'ont pas dépassé, à ce jour, les 20%. C'est grave.