Quelques jours après son élection au poste de président de la FABB, Rabah Bouarifi se livre à El Watan Week-end. -Dans quel état avez-vous trouvé la FABB après votre installation ? J'ai trouvé la Fédération dans une situation anormale. La compétition nationale était gérée par une seule personne, sans aucune commission, ni responsable de l'organisation sportive. Des rapports très tendus entre tous les acteurs de la balle au panier caractérisaient la gestion de la FABB. Des décisions avaient été prises de manière unilatérale, sans avoir pris le soin d'analyser les conséquences sur le terrain. Concernant la situation financière, je dirai que le bilan est non encore adopté par l'AGO. Des changements s'imposent. -Pouvons-nous espérer revoir le niveau du basket-ball algérien devenir compétitif à l'échelle régionale et continentale ? Vous savez qu'avec le départ de nos meilleurs joueurs des années 2000 et avec tous les problèmes que vivent les clubs formateurs, il est difficile de retrouver notre place dans le gotha africain. Nous avons également un manque d'entraîneurs de qualité pour les jeunes. Pour espérer rendre le basket algérien compétitif, il faut absolument reprendre la formation à tous les niveaux et donner les moyens aux clubs et ligues afin qu'ils puissent s'occuper des jeunes catégories. Comment voulez-vous développer cette discipline, quand les ligues reçoivent 60 000DA par an pour préparer les sélections de wilaya, le plus grave encore quand on constate que les Ligues régionales de basket-ball continuent à activer «au noir», sans agrément ni subvention. -Le championnat actuel de basket-ball vous donne-t-il satisfaction ? L'écrasante majorité des clubs et Ligues régionales se débattent dans des problèmes matériels et financiers. Il est difficile pour ces responsables des associations de s'occuper pleinement de la formation sans un soutien concret des autorités publiques. Des équipes qui jouaient les premiers rôles, il y a 2 ans, se retrouvent actuellement dans un palier inférieur. En raison de l'absence des moyens, les Ligues régionales ne peuvent pas créer leurs sélections de jeunes et les prendre en charge. Nous discuterons de toute cette situation avec le MJS. -A la fin de la saison, vous allez organiser une AGE pour préparer les élections de fin de mandat. Comptez-vous rassembler toute la famille du basket-ball national pour réhabiliter la discipline ? Nous organiserons d'abord une AGO pour présenter le bilan de l'actuelle saison. Nous allons ensuite préparer rigoureusement l'AGE. Mais durant cette étape que je considère exceptionnelle et transitoire, nous allons nous atteler à rassembler toute la famille du basket autour des objectifs communs et tenter d'assainir le climat de tension qui empoisonne les relations entre les acteurs de la discipline. Ce travail se fera avec l'aide des services du MJS qui sont à l'écoute.