Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), maître Farouk Ksentini, a estimé, hier, nécessaire d'impliquer davantage les parties concernées dans l'élaboration des textes de loi relatifs aux réformes politiques, notamment le code de l'information. Intervenant sur les ondes de Radio Algérie internationale, Me Ksentini a indiqué qu'il était «impératif» que le législateur procède à des consultations plus larges de personnes concernées dans l'élaboration des projets de loi «pour donner plus de sérieux aux textes qui devraient apporter les solutions attendues». Donnant l'exemple du code de l'information, qu'il a néanmoins qualifié globalement d'«avancée», Me Ksentini a appelé à associer encore plus les journalistes à la rédaction de ce projet de loi pour qu'il ne suscite pas la même réaction reçue par le statut des avocats «qui aurait dû être élaboré en concertation avec ces derniers», a-t-il dit. Le président du CNCPPDH a indiqué, par ailleurs, avoir évoqué les réformes politiques dans le rapport dans son institution qu'il remettra au chef de l'Etat «en janvier ou février» 2012. Citant le code de la famille, il a martelé qu'il n'y avait «absolument aucune justification pour que ce texte réserve à la femme algérienne un statut inférieur», appelant à son «amélioration de façon fondamentale» en concertation avec les femmes et les représentants des associations féminines. Quant à la pratique des cultes autres que musulman, l'avocat a affirmé qu'il fallait respecter les convictions religieuses des uns et des autres, avant d'insister sur la nécessité que cette pratique se fasse dans le respect de la réglementation en vigueur devant être «juste et tolérant l'existence et l'exercice de tous les cultes». «Ne faisons pas en Algérie ce que nous reprochons à l'Europe de faire contre la religion musulmane, à qui il est apporté des entraves injustes et injustifiables», a-t-il conclu.