Le taux de refus de visas pour la France a baissé de 6% cette année. Seulement 21,77% des demandes de visa formulées par les Algériens ont reçu des réponses négatives depuis le début de l'année, contre 27,84% en 2010, à la même période. «Une avancée due à la simplification des procédures pour faciliter la circulation des Algériens entre l'Algérie et la France», dont s'est félicité, hier, le consul général de France à Alger, Michel Dejaegher, en présence de l'ambassadeur de France, Xavier Driencourt, lors d'une conférence de presse tenue à la résidence du consul à Alger. A l'ordre du jour, le bilan des dix premiers mois d'activité du consulat général de France à Alger qui a traité 140 751 dossiers de demandes de visa. Ainsi, 80 746 visas ont été délivrés depuis le 1er janvier 2011, dont 73 000 visas court séjour, contre 72 956 visas à la même période de l'an dernier. Le nombre de ces dossiers traités à Alger additionnés à ceux d'Oran (23 300 visas délivrés) et ceux de Annaba (24 000 visas délivrés) ont sensiblement amélioré le taux de délivrance de visa pour la France. «Une hausse de 19% cette année», précise le consul général de France à Alger. Comment expliquer cette hausse ? «Les dernières dispositions prises indépendamment du consulat – communication des motifs de refus et introduction de la biométrie dans la procédure de traitement – et celles initiées par le consulat général de France à Alger – simplification de la liste des justificatifs – ont permis d'avoir une meilleure qualité de dossiers déposés, ce qui a permis de baisser le taux de refus», explique Michel Dejaegher. Si une avancée a donc été clairement notée sur le taux de délivrance, il n'en est pas de même pour les délais de traitement des dossiers. Lenteurs dans le traitement des dossiers «L'introduction de la biométrie rallonge effectivement la durée de traitement des dossiers, car elle comporte des problèmes logistiques», souligne le conférencier. En moyenne, chaque mois, 8000 dossiers sont traités, atteignant un pic de 14 000 à certaines périodes de l'année. Les nouvelles cabines biométriques ne pouvant traiter que 400 demandes par jour, la durée de l'étude des dossiers de demandes de visa se voit donc rallongée. Autre élément, la communication des motifs de refus qui intensifie les activités du consulat. Près de 3000 recours ont été formulés depuis le 1er janvier. Le taux de refus de délivrance a certes baissé, mais reste la lancinante question des motifs de ces refus. «La majorité des refus de visa sont motivés par le risque de détournement de l'objet du visa à court séjour à d'autres fins», explique le conférencier. Cette mesure entre évidemment dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine. «En traitant le dossier de demande de visa de circulation, nous évaluons toujours le risque de voir la personne détourner l'objet du visa pour aller s'établir en France illégalement.» C'est d'ailleurs pour cette raison, peut-être, que le nombre de visas long séjour pour études a baissé cette année, contrairement aux visas court séjour. Seulement 3567 visas ont été délivrés cette année, contre 3823 l'an dernier. Sur cette même question épineuse de la difficulté d'obtenir un visa d'entrée en France, le consul n'a pas manqué de rappeler, au passage, que nombre de ressortissants français ont également des difficultés à venir s'établir en Algérie.