Le procès en appel des dirigeants de la société privée Algerian Business Multimedia (ABM) et des cadres de la police, dont Chouaïb Oultache (présumé auteur de l'assassinat de Ali Tounsi) aura lieu le 22 décembre prochain, lors d'une audience spéciale, pour pouvoir entendre les 25 prévenus, dont 19 cadres de la Sûreté nationale condamnés, le 9 novembre dernier, par le tribunal de Sidi M'hamed, à des peines allant de 3 à 7 ans de prison pour, entre autres délits, «passation de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics et trafic d'influence». En plus des prévenus, la cour a convoqué plus d'une vingtaine de témoins à charge et à décharge, dont certains étaient absents hier, lorsque le président de l'audience, Tayeb Hellali, a ouvert le procès. Dess avocats ont réclamé leur convocation, arguant du fait que leur témoignage est «important» pour le déroulement du jugement. Ils ont exigé le rapport élaboré quelques heures après l'assassinat de feu Ali Tounsi et surtout la présence à l'audience de son rédacteur. Le magistrat a décidé alors d'ajourner l'affaire au 22 décembre qui sera, a-t-il dit, «une audience spéciale». Il a précisé que les témoins qui ne répondront pas aux convocations feront l'objet de mandats d'amener afin, a-t-il expliqué, d'éviter toute mauvaise surprise le jour du procès.