La ville des Issers vit depuis quelques années une véritable anarchie due à l'occupation des espaces publics, à l'exiguïté de ses routes et à la dense circulation automobile. La dégradation du marché communal des Issers a poussé les marchands à chercher d'autres endroits pour continuer à exercer leurs activités. Ils exposent ainsi leurs marchandises anarchiquement dans différents coins de la ville, créant des marchés informels qui envahissent et squattent les espaces publics, y compris au centre-ville. La nouvelle station de fourgons de transport de voyageurs, sise face à la zaouïa Ibn Kheldoun, est partiellement squattée. On y a érigé des baraques en tôle et d'autres espaces délimités par des roseaux qui font office de commerces. L'accroissement du nombre de vendeurs illégaux qui s'emparent des trottoirs et des quartiers de la ville rend la circulation automobile très pénible, surtout aux alentours du marché, la mosquée et la station des fourgons. Trois chemins sont fermés ainsi le jour du marché hebdomadaire et la circulation y devient impossible. La position stratégique de la ville des Issers, qui constitue un passage vers Alger et Tizi-Ouzou pour les habitants des villages et communes de Tizi-Ghennif, Chabet ElAmeur et Timezrit entre autres, la rend très fréquentée pendant la journée. Si cela avantage le commerce, il accentue néanmoins l'anarchie que crée l'occupation illégale des espaces publics. Selon un commerçant de la ville, cette anarchie est aussi due au manque de locaux commerciaux car le centre urbain est ancien et ses bâtiments ne contiennent plus de locaux». «Les nouvelles constructions, dit-il, sont trop loin du centre-ville». «La solution à ce problème réside dans le déplacement du marché municipal vers un endroit plus spacieux et la réalisation de déviations pour les routes principales comme la RN68,» dit un autre habitant des Issers. Car «il n'est pas normal qu'une route nationale, à très dense circulation en outre, traverse le centre-ville. La RN68 a été réalisée pendant l'ère coloniale et à l'époque elle contournait la ville. Avec l'extension, on l'a l'insérée dans le tissu urbain. Par conséquent des véhicules de toutes sortes, y compris de gros tonnage, traversent la ville jour et nuit», ajoute notre interlocuteur.