Décidément, les mentalités dans la wilaya de Tipaza ont du mal à changer en matière de respect des délais et de rigueur dans la gestion. C'est le cas de la direction des Domaines. Des projets de construction de logements se heurtent à la bureaucratie et à la lenteur qui caractérisent cette administration. La situation juridique - en dépit de l'existence des textes de loi -, traîne depuis des mois. Cela s'est de nouveau vérifié dans la wilaya de Tipaza. Cet état des lieux n'a pas été du goût du chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza. Ce dernier, lors d'une autre visite d'inspection effectuée au niveau des chantiers de logements, a de nouveau mis en demeure le directeur des Domaines pour assainir les projets et procéder à la régularisation des terrains conformément aux textes des lois de la République. Au passage soulignons-le, ce responsable des Domaines est installé à la tête de cette direction depuis... 7 ans. Les réflexes bureaucratiques sont demeurés intactes. Il n'empêche que certaines transactions ont pu être effectuées sans difficulté dans le passé. La loi de l'omerta. Les conséquences de cet incroyable comportement de la direction des Domaines entrave le développement sain de la wilaya de Tipaza. Une attitude qui est à l'origine des blocages et va dans le sens opposé des discours officiels. En outre, beaucoup de citoyens se sont plaints des réflexes de cette administration, qui n'a pas du tout l'air de vouloir fonctionner dans la plus totale transparence. Des maîtres d'ouvrages ont été mis en demeure aussi pour réaliser dans les délais les projets inscrits dans le cadre du programme de développement de la wilaya de Tipaza. Le plus grave, c'est la présence sur les sites des entreprises qui entament les travaux sans avoir obtenu les documents contractuels. Les retards s'accumulent dans les chantiers. La commune de Tipaza est constituée aujourd'hui d'une vingtaine de douars. La conception d'un nouveau plan d'aménagement urbain qui répond aux normes d'un chef-lieu de wilaya exige la volonté de tous les secteurs d'activité et les élus. Depuis sa création au mois d'octobre 2004, le Comité d'aménagement en urbanisme et architecture (CAUA) a procédé à la régularisation de 11 000 logements, tandis que les projets des 9500 logements viennent d'être lancés sur des bases saines. En plus de l'existence du CAUA, et à la suite de la révision du Plan de développement et aménagement urbain (PDAU), une multitude de projets sont désormais retenus dans la perspective d'un chef-lieu de wilaya qui sera en mesure de répondre aux préoccupations des populations, sans perdre de vue les principales vocations de cette wilaya côtière et l'aspect environnemental. Centre commercial, hôpital de 120 lits pourvu d'une unité médico-chirurgicale, gare routière, complexe culturel doté de tous les équipements pour développer le théâtre, le cinéma, la lecture, etc., station d'épuration des eaux usées, musée des objets archéologiques, centre culturel islamique, palais des congrès, cour de justice, piscine semi-olympique, qui sera construite à proximité du stade dont la pelouse vient d'être couverte de gazon synthétique - le wali a tenu à féliciter l'entreprise réalisatrice -, le port de plaisance, l'école de tourisme, un centre universitaire, un lycée et autres établissements scolaires, création d'une zone d'activités de 16 ha, tels sont les projets inscrits et retenus dans le nouveau plan d'expansion de la ville de Tipaza, auquel il faut ajouter bien entendu un consistant programme de logements. Plusieurs centaines de milliards de dinars seront consentis pour la concrétisation de cet ambitieux et harmonieux programme. Le plus surprenant, c'est cette mauvaise volonté des bureaucrates à vouloir à tout prix faire reculer l'échéance pour empêcher ces projets de voir le jour, des projets, rappelons-le, attendus avec impatience par les habitants de la région, car ils sont créateurs d'emplois et de richesse, mais épargnant les jeunes des multiples déplacements fatigants et coûteux. Les mises en demeure à l'encontre des défaillants dès à présent et les éventuelles sanctions sont alors justifiées.