La redynamisation des travaux des différents chantiers qui enregistrent des retards depuis des années s'avère aujourd'hui impérative. L'autorité de wilaya s'attelle à rectifier certaines actions. Certaines statistiques communiquées en matière de réalisation de logements dans la wilaya de Tipaza en septembre 2004 se sont avérées fausses. Ce constat vient d'être dévoilé à la suite des visites d'inspection effectuées sur les sites. Toujours en matière de logements depuis novembre 2004, 3000 dossiers de logements ont été régularisés grâce au travail de la commission d'aménagement, de l'urbanisme et de l'architecture (CAUA). Cet assainissement des dossiers a permis à l'agence foncière de la wilaya d'encaisser 60 millions de dinars. Beaucoup de dossiers de projets de construction des logements engagés par la wilaya de Tipaza se heurtent à la bureaucratie des domaines. Le retard est considérable et l'assainissement des opérations n'est pas près de voir le jour. Cela a fait réagir le wali en se rendant sur les lieux du projet, « Cette attitude de l'administration des Domaines a entraîné la dilapidation des terrains du domaine public à Tipaza, dit-il, des publications ont été faites en catimini et des coopératives immobilières ont été créées sans difficultés. Lorsqu'il s'agit de projets à intérêt public, vous créez des entraves. Je ne veux plus entendre parler que l'évaluation des terrains n'a pas encore été déterminée par les Domaines. Vous n'avez pas à faire de la surenchère sur des terrains appartenant à l'Etat, affectés pour réaliser le programme de logements initié par le président de la République », déclare le wali au directeur des Domaines de la wilaya de Tipaza. « Relisez tous les textes de lois inhérents à l'évaluation », conclut-il. Dans la daïra de Koléa, les entreprises de réalisation n'arrivent plus à honorer leurs engagements ; la défaillance dans la maîtrise des ouvrages est criante, les délais de réalisation ne sont plus respectés en raison des lenteurs bureaucratiques et des tergiversations. Désormais, l'autorité de wilaya vient de décider des délais d'achèvement des projets, et a même menacé les défaillants de sanctions. A Attatba, l'entreprise Sapta, chargée de réaliser deux ponts, a été mise en demeure pour terminer les travaux le 30 septembre prochain. Bien entendu, le chef de projet de Sapta a fait savoir à son tour que la direction des travaux publics de Tipaza lui a caché pendant un mois la lettre l'autorisant à titre exceptionnel à enlever le sable à partir de Messelmoune. La pénurie de sable est à l'origine du retard. Au douar Rahmane, le pire a été évité de justesse. Le risque des MTH était réel. Des travaux de réalisation des réseaux de l'AEP et de l'assainissement sont en cours. Bien que 62 recommandations ont pu être concrétisées sur un total de 69, l'autorité de la wilaya de Tipaza n'a pas dissimulé son mécontentement. La localité de Koléa bénéficiera d'un contournement pour éviter les perturbations dans la circulation des voitures en ville. Néanmoins, des projets importants et stratégiques dans les secteurs de la justice et de la réforme pénitentiaire ainsi que celui de la jeunesse et des sports seront implantés dans le territoire de cette commune, grâce à la disponibilité des terrains. En revanche, le président de l'APC de Koléa se plaint de l'absence d'hygiène publique et de l'insalubrité qui polluent sa ville, une localité qui s'est transformée en un carrefour stratégique très fréquenté. En dépit des efforts de sa commune et de la disponibilité des moyens pour rendre propre les cités urbaines, le manque de civisme des administrés a pris le dessus. Koléa croule sous les dépôts d'ordures, le maire a lancé un appel en direction des populations et des associations actives pour sensibiliser les citoyens sur les conséquences de cette pollution. Quant au secteur de l'environnement, il a préféré entamer son action en direction de ces divers ateliers de fabrication qui se prolifèrent anarchiquement sous les maisons à Koléa, et constituent une sérieuse source de maladies.