Les élèves des certaines localités de la wilaya de Boumerdès éprouvent d'énormes difficultés pour rejoindre leurs établissements. Le nombre de bus de transport scolaire mobilisés s'est avéré largement insuffisants. Ce problème se pose avec acuité dans les communes de Bordj-Menaiel, Cap Djenet, Issers, Afir, Si Mustapha et Chabet El Ameur. Les responsables locaux se trouvent parfois dans la contrainte de signer des contrats avec les transporteurs privés pour assurer le transport des élèves. C'est le cas dans la commune de Bordj-Menaiel qui a dégagé une enveloppe de 7 millions DA pour le payement de six propriétaires de bus privés ayant accepter d'assurer cette mission. Le P/APC précise dans ce cadre que la commune ne dispose que de six bus pour un nombre d'élèves qui dépasse les 5 000, répartis sur 30 écoles primaires, 5 CEM et 3 lycées. A Issers ce sont les lycéens habitant les localités de Ghomrassa et Ounougha qui en souffrent le plus. Ils ont crié leur colère dans la rue à deux reprises en septembre à cause du manque de bus de transport scolaire. Le même problème se pose également dans la localité de Si Mustapha, où l'on compte 3 bus. Des moyens qui ne suffisent même pas pour le transport des lycéens vers les localités de Thénia et Issers, où ils suivent leurs études. Les élèves de cette localité sont en effet durement pénalisés par cette situation qui est aggravée par le manque de transporteurs privés et les pannes récurrentes signalées dans les bus mis à leur disposition par l'APC. Mais certains soutiennent que ces difficultés qui ne sont pas sans conséquences sur la scolarité des élèves, auraient dues être évitées si l'on a réalisé les établissements inscrits au profit des localités précitées dans les délais. Un élu à l'APC de Cap Djenet trouve anormal que les lycéens de sa localité soient scolarisés au niveau des lycées de Bordj-Menaiel. Il a précisé que le projet de lycée programmé pour sa localité en 2007 n'a pas encore vu le jour. Idem pour ceux prévus à Afir et Timezrit qui tardent à être lancés malgré la disponibilité du terrain. Aujourd'hui, les lycéens de ces localités parcourent plus de 15 km pour rejoindre leurs classes.