Les habitants du gros faubourg Iheddaden Ouedda, dans la ville de Béjaïa, ont observé dans la matinée d'hier lundi un rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils sont venus nombreux pour se mettre derrière l'association qui les représente, chargée d'exposer de vive voix leurs doléances aux autorités de la wilaya. Le recours au premier magistrat de la wilaya intervient, selon Abdellah Kerrouche, membre de l'association, après «les promesses non tenues» du P/APC, interpellé «il y a plus de 4 mois». Les exaspérations qui «dépravent» leur cadre de vie vont des voies d'accès délabrées à un raccordement au gaz de ville présentant «des risques», car les conduites, signalent-ils, en des endroits enfouies «sous un remblai pierreux à moins de 30 cm» dans le sol. Un autre «danger» est rapporté. Celui-ci pouvant nuire à leur santé : l'installation dernière de la conduite AEP raccordée au réseau de Tichi Haf aurait causé des dégâts sur des évacuations des sanitaires des habitations. D'où, décrient-ils, un risque de mélange de l'eau potable et des égouts. La liste des carences est encore longue, on en retient encore pour essentiel le défaut d'éclairage, caractérisé entre autres par des chutes de tension répétées, le réseau, leur semblent-ils, ne pouvant supporter une consommation en croissance continue. Ils n'omettent pas de déplorer l'incongru maintien de certains poteaux en plein milieu de la chaussée. A signaler que la veille, soit dans la journée de dimanche, a connu un autre sit-in dans le même lieu. Les habitants du village de Tizi sont venus massivement pour exiger un «véritable désenclavement». Sont réclamés à court terme la réparation définitive de la route principale desservant le village, et de revenir à un réaccordement AEP à l'ancien réseau alimentant la commune, ne voulant plus de l'eau de Tichi Haf dont «l'odeur» a altéré la qualité gustative.