Les candidats au logement social dont les noms figuraient sur les listes affichées au mois de juin 2011 et qui ont fait beaucoup de mécontents parmi ceux qui n'y figuraient pas, peuvent être tranquillisés, selon les responsables. La commission de recours a travaillé d'arrache-pied, selon Mohamed Sahraoui, chef de daïra de Batna, et les résultats seront connus incessamment. Contrairement à ce qui se raconte çà et là, «il n'y aura pas de nouvelles listes», a-t-il déclaré à El Watan. Les mêmes listes tamisées et délestées des « intrus » seront mises à jour et affichées de nouveau. Sur les 888 bénéficiaires ayant figuré sur les listes rendues publiques au mois de juin, 50 personnes, selon le P/APC, Ali Melakhsou, ont été retirées et seront mises à la disposition d'une commission de daïra qui tranchera sur leur sort. «Ces personnes qui sont beaucoup mieux loties que d'autres attendront leur tour pour les prochains quotas», explique Mohamed Sahraoui. Pour les personnes qui s'interrogent sur le temps que l'opération de recours a pris, le même chef de daïra dira que « la commission a travaillé sur les listes de toute la wilaya et cela concerne quelque 3 000 logements». Vue la difficulté d'affecter chaque bénéficiaire à la cité de son choix, une deuxième opération est nécessaire, relative, cette fois-ci, au tirage au sort. En effet, les affectations dans telle ou telle autre cité seront tirées au sort et ainsi éviter d'autres occasions de mécontentement. La vague de protestations, provoquée durant l'été passé, pour rappel, par l'affichage des listes, a, semble-t-il, imposé à l'administration plus de rigueur dans le choix des plus méritants. Sur 22 500 demandes, dont certaines datent des années 1990, 22 200 dossiers ont été traités et seulement 1000 noms ont été retenus, rappelle-t-on. Parmi les 1000 personnes retenues, 112 demandeurs dont le salaire dépasse 24 000 DA/mois ont été redirigés vers le logement participatif. Le maintien de la stabilité tant recherchée par les autorités publiques est tributaire d'un maximum de justice vis-à-vis des plus nécessiteux. Les heureux bénéficiaires dont beaucoup ont enduré un début d'hiver difficile connaîtront-ils d'ici le 20 janvier le bout du tunnel ? Ils souhaitent tous en tout cas, que les espoirs nourris ne soient pas vains.