La liesse suscitée par l'annonce de la liste des bénéficiaires du quota de 888 logements sociaux à Batna a progressivement cédé la place au doute. En effet, trois mois après l'affichage de la liste, les heureux bénéficiaires sont toujours dans l'attente des clés de leurs appartements alors que du côté de l'administration c'est le silence radio. Les bénéficiaires commencent à manifester leur inquiétude et réclament leurs logements, ce qui ajoute à la pression exercée sur les autorités locales. La commission chargée d'étudier les recours n'a pas encore siégé alors que la rue s'est emparée du sujet pour tisser les plus folles rumeurs. La commission aurait découvert beaucoup de cas d'indus bénéficiaires, ce qui expliquerait le retard. Les services de l'administration auraient débusqué parmi les bénéficiaires des propriétaires de biens immobiliers ayant des actes de type sous-seing privé (ôrfi). Contrats très répandus à Batna. Les citoyens propriétaires de biens immobiliers, même ôrfi, n'ont pas le droit au logement social et pourraient être exclus de la liste des 888 logements. Tout ça est faux, affirme le P/APC de Batna, Ali Melakhsou. Selon lui, c'est le retard pris par les services du fichier national qui est à l'origine de cette situation et ce n'est que maintenant que les différents services locaux ont reçu la liste pour enquêter à leur niveau. Quel qu'il soit, le manque de communication de la part de l'administration a biaisé l'interprétation du retard par la population, d'autant que dans les autres wilayas, les attributions ont eu lieu dans les temps.