En raison de la grève observée par les pilotes d'Air Algérie, le transport aérien a été fortement perturbé durant la matinée d'hier. «80% des vols ont été retardés à cause de cette grève», a déclaré un travailleur de l'aéroport qui a requis l'anonymat. Il n'y a eu que trois vols qui ont pris le départ hier matin. Il faut noter que le mouvement de grève des pilotes s'est fait sans préavis ; contrairement aux précédents, dans celui-ci, les pilotes dénoncent le mépris. Ils exigent ainsi un traitement adéquat en mesure de leur statut. Après un arrêt de travail de 8 heures, les pilotes ont repris le travail en fin d'après-midi. Un accord a été finalement trouvé entre les pilotes grévistes et l'administration d'Air Algérie. «Nous avons décidé de reprendre du service parce que la direction d'Air Algérie a été à notre écoute. Elle nous a donné l'espoir de voir réglés au fur et mesure tous les problèmes que nous avons soulevés», a déclaré à l'APS Fegouane Karim, vice-président du SPLA. Une réunion a été tenue hier matin «afin d'examiner ensemble les doléances des pilotes et la manière idoine de les prendre en charge». Ainsi, les deux parties se sont entendues sur un planning portant sur le traitement au cas par cas des points soulevés par les protestataires. Pour ce faire, plusieurs réunions de travail, regroupant les représentants du SPLA et des responsables d'Air Algérie, seront tenues au cours du mois de janvier ; la première aura lieu demain et portera sur le «rétablissement du statut du pilote de ligne», une des principales revendications du syndicat. Le syndicaliste s'attend à «l'amélioration des conditions de travail des pilotes algériens dès la fin du mois en cours». Le SPLA appelle à «l'application stricte des règlements intérieurs de l'entreprise». Il demande également la reprise et l'achèvement des travaux des commissions bilatérales (syndicat-direction), notamment ceux ayant trait aux salaires et à l'élaboration d'une convention collective de branche pour pilote. Le syndicat dénonce, en outre, ce que les travailleurs qualifient de «favoritisme» dans l'application de la mesure portant sur la continuité de service pour les travailleurs ayant plus de 60 ans au sein de la compagnie nationale.