Luttes intrasyndicales (UGTA), harcèlement moral et sexuel, tyrannie administrative, sont le lot quotidien du collectif des travailleurs de l'OPGI de Blida, au lieu et place du travail, facteur de richesses. Ces déboires, constitutifs d'un profond malaise social, sont substantiellement consignés dans un volumineux document adressé à la centrale syndicale UGTA aux fins utiles, avec ampliations aux autorités locales. Il contient, entre autres, des pétitions, des doléances individuelles et des appels de détresse. Nonobstant les points de vue divergents des acteurs impliqués dans cette «guéguerre», ce document a le mérite de mettre en évidence les subterfuges usités par l'administration de cet office pour «asservir» les travailleurs sous l'artifice de l'instauration d'une discipline de travail dans l'intérêt général. Il en ressort, entre autres, le recours abusif à la précarité de l'emploi, à la persécution et aux sanctions disciplinaires. Même les délégués syndicaux élus démocratiquement par leurs pairs auraient fait l'objet d'éviction, avec la complaisance de l'union de wilaya UGTA de Blida. Ils auraient été remplacés par des délégués à la solde de la direction. «La section syndicale de l'office, censée défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs, s'est reconvertie en organe de réprimandes», déplore un syndicaliste de cet organisme étatique. Aussi, le harcèlement sexuel semble être légion dans cet office. En plus d'une vidéo d'une trentaine de minutes montrant une employée, victime d'un harcèlement sexuel exercé à son encontre par un cadre de la direction, dont El Watan a fait état dans ses précédentes éditions, ce document évoque un autre cas de harcèlement sexuel d'une employée, mère de six enfants, dont l'auteur est le secrétaire général de l'union de wilaya UGTA de Blida. Celui-ci aurait profité d'un soutien qu'il lui aurait apporté pour la réintégrer dans son poste de travail après sa mise à la porte pour lui faire des avances. En refusant, elle s'est retrouvée, de nouveau, dans la rue, sans travail. La victime vient de déposer plainte au tribunal de Blida. «Face aux soubresauts qui minent la paix sociale au sein de l'office, nous sollicitons l'implication des pouvoirs publics et du secrétaire général de la centrale syndicale aux fins de garantir notre intégrité physique et morale et la stricte application des lois sociales en vigueur», lancent des travailleurs de cet organisme.