Ala fin de la semaine dernière s'est tenue la 4ème session ordinaire de l'APW, avec comme ordre du jour le dossier de l'éducation. En dépit des gigantesques pas effectués par le secteur avec la réalisation de nouvelles infrastructures éducatives qui, tous paliers confondus, assurent la scolarité de plus de 150 000 élèves, des insuffisances persistent. C'est ce que d'ailleurs la commission chargée du dossier a mis en exergue lors de ses nombreuses inspections. Des salles de classe, récemment érigées, présentent des lacunes comme l'absence d'étanchéité et de chauffage, un éclairage défaillant... Quand il pleut, des mares se forment au niveau de ces établissements, de nombreuses écoles ne sont pas raccordées au gaz naturel, d'autres ne disposent pas de l'eau courante, les vestiaires ne sont pas entretenus… Ce sont les écoles primaires, dépendant des APC, qui souffrent le plus de l'absence de chauffage. D'autre part, la commission a relevé que sur les 352 écoles existantes, seules 166 disposent d'une vraie cantine, équipée et servant des plats chauds, soit 46,70%. Généralement, les écoliers ont droit à un repas froid: un morceau de pain, un yaourt, une orange et un oeuf dur. Le tout servi dans des conditions lamentables. Le sport, matière obligatoire, n'est pas logé à meilleure enseigne. Plusieurs collèges et lycées ne disposent pas d'une salle de sport ; celle du lycée Zinaï de Aïn Beïda, le premier de la wilaya, est en souffrance depuis une dizaine d'années. Côté santé scolaire, il n'existe que 20 unités de dépistage à travers toute la wilaya, ce qui est insuffisant compte tenu du nombre d'élèves nécessitant des examens médicaux. Ils sont encadrés par 22 médecins, 18 chirurgiens dentistes, 14 psychologues et 39 paramédicaux. Le transport scolaire est toujours insuffisant, surtout dans les zones enclavées. Les élus, qui ont défriché tout le secteur, ont évoqué la nécessité de trouver des solutions rapides à ces problèmes.