Les quatre établissements scolaires que comptent les villages Megdoul, Zerrouda et Behalil, relevant de la commune de Tirmitine, vivent des situations peu reluisantes. Les problèmes rencontrés par ces écoles, dont un CEM et trois établissements d'enseignement primaire, sont multiples. En particulier, le manque d'hygiène dû à la vétusté des sanitaires, des perturbations dans l'alimentation en eau potable, le manque de chauffage et l'absence des cantines scolaires. L'exemple de CEM de Zerrouda, composé de 8 classes accueillant plus de 190 élèves et inauguré en septembre 2002, est le plus illustratif. Outre le problème de chauffage et le manque de matériel pédagogique, le CEM n'a pas de cantine scolaire. Ce qui pénalise les collégiens de Megdoul, distant de plus de 3 km. Le directeur de l'établissement rassure en affirmant que le problème du chauffage est pris en charge. Selon notre interlocuteur « l'ouverture d'une cantine est un problème insoluble, car nous n'avons pas une assiette foncière pour la réaliser. Nous avons proposé à la tutelle d'aménager deux classes à cet effet et nous sommes en train d'attendre la réponse ». Pour ce qui est de la bibliothèque, le premier responsable du CEM pense que « le fonds documentaire existant, à savoir 1440 ouvrages (une centaine selon un élève), avec une salle de lecture de 20 tables et 40 chaises sont, à mon avis, suffisants pour le bon déroulement de la scolarité des élèves ». L'école Addad Saïd et fils de Zerrouda n'est pas logée à meilleure enseigne. « Elle manque de tout », déplore le directeur de l'école. L'administration est dépourvue de moyens. Pour le directeur, « les élèves peinent dans leurs études. Ils n'ont pas un terrain pour la pratique du sport, mais aussi et surtout, une cantine. A cela, il faut ajouter le manque de livres scolaires et de matériel pédagogique ». Tout en affirmant que le problème du chauffage ne se pose pas, le directeur souhaite bénéficier de budgets moins dérisoires et la réalisation d'une cantine. Interrogé, le maire de ladite commune nous a affirmé que « les ressources humaines et les agents d'entretien affectés sont en nombre insuffisant. Le manque de chauffage et des cantines scolaires est effectivement persistant. Mais nous aussi, on n'a rien reçu de la part de l'académie pour les en doter ». Par ailleurs, la question du transport complique le quotidien de plus de 120 élèves du secondaire qui fréquentent les deux lycées de Draâ Ben Khedda. Les pouvoirs publics n'ont mis à la disposition des élèves qu'un seul car de 60 places. Ainsi, plus de la moitié n'ont que leurs moyens de fortune pour faire le déplacement à leurs lieux d'études.