Considérée comme l'une des plus importantes de la wilaya d'Alger, la commune de Dar El Beïda est mal lotie l Ses habitants déplorent l'absence des commodités les plus élémentaires ; en plus, les coupures d'électricité sont récurrentes et le réseau de gaz de ville est défaillant. Il y a des citoyens de première zone et ceux de seconde zone, suivis par la populace.» C'est le sentiment exprimé par des habitants de la cité Abane Ramdane, à la sortie est de la commune de Dar El Beïda, frontalière avec la commune de Hammadi (Boumerdès). Pas de lignes téléphoniques, donc pas de connexion Internet ; coupures récurrentes d'électricité, les maisons ne sont pas alimentées en gaz de ville, camion de ramassage des ordures garé à longueur de journée sur la route principale… Le constat établi par les résidants de la cité n'est guère reluisant, d'autant plus que la commune de Dar El Beïda fait figure de l'une des plus importantes de la capitale. En sortant de leur domicile, les habitants pataugent dans la boue, surtout en période hivernale. Du côté de l'APC de Dar El Beïda, son président, Lyès Gamgani, informe que «le gaz sera livré dans un mois, par un jour de plus». Par ailleurs, les habitants réclament un poste de police. «Une revendication qui est au stade d'étude, mais qui concernera l'installation d'un poste de gendarmerie, puisque la cité Abane Ramdane est située dans périmètre rural», indique Lyès Gamgani. Les résidants de cette localité estiment que «grâce à une présence des forces de l'ordre, la délinquance, le trafic de drogue et les agressions cesseront.» Ces derniers fléaux ont pris de l'ampleur ces derniers mois. Pour les résidants de la Cité Abane Ramdane, les solutions existent. «Il suffit d'ouvrir un centre culturel, une médiathèque, une salle omnisports pour que nos enfants et tous les jeunes de la localité puissent s'occuper. La culture et le sport sont des activités nobles», suggère un habitant. Selon M. Gamgani, «des projets seront lancés incessamment pour la réalisation d'une maison de jeunes, d'un stade communal avec gazon synthétique et tribunes». Le P/APC promet, en outre, l'ouverture d'un bureau de poste et l'aménagement de la cité. «La commission des marchés prépare les cahiers des charges. Une fois l'appel d'offres publié et l'entreprise choisie, nous réglerons les problèmes de canalisations et nous entamerons des travaux de bitumage des routes secondaires et principales». En parallèle, poursuit-il, «une ligne de bus desservira la cité et une autre le quartier Salah Eddine à Hammadi», s'engage le P/APC. Mais le point sur lequel focalisent les habitants reste le difficile accès à la cité Abane Ramdane. «Nous sommes obligés de passer par une partie de l'autoroute Est-Ouest, de traverser Hammadi, pour enfin rentrer chez nous», explique un citoyen. Le plus dur pour eux est d'emprunter la route de Benammar. «A cause de deux énormes trous, nous sommes bloquées quotidiennement dans d'interminables embouteillages», témoigne un automobiliste. Selon lui, «après plusieurs contacts auprès des maires de Rouiba, de Dar El Beïda et de Hammadi, aucun dénouement n'est constaté pour mettre fin à ce problème». «Chaque matin, un bouchon empêche les gens de rejoindre leur lieu de travail à l'heure. La prise en charge de ce dossier par les deux wilayas d'Alger et de Boumerdès reste la seule solution», propose-t-il. Il y a quelques mois, une rumeur avait circulé sur la visite d'un ministre à la cité Abane Ramdane. «Les élus avaient goudronné une partie du tronçon menant vers ce quartier. Une fois l'information démentie, les ouvriers ont cessé les travaux», indique-t-on. Sur ce registre, Lyès Gamgani affirme qu' «il ne peut rien faire pour réhabiliter la route de Benammar qui appartient au domaine Ben Choubane, rattaché à Rouiba».