Pour faire face à d'éventuelles inondations au bidonville du Hamiz, implanté dangereusement sur un lit d'oued, les autorités locales de Dar El Beïda, dont dépend le bidonville, viennent de prendre un certain nombre de dispositions devant pallier ce problème (anticipation). Ces mesures consistent globalement en la redynamisation du plan Orsec et sa mise en œuvre effective. « Eu égard à la vulnérabilité de cet endroit qui compte près de 800 baraques, nous avons procédé à la redynamisation du plan Orsec ainsi qu'à la révision fondamentale de sa consistance pour qu'il puisse apporter une efficacité réelle en cas d'inondation », a assuré Lyès Gamgani, président de l'APC de Dar El Beïda. Et à notre interlocuteur d'ajouter : « Nous avons de prime abord entrepris avec les différents services de l'APC la tâche de déterminer avec précision les accès au bidonville devant, en cas d'inondation, servir de voie pour l'acheminement du matériel de secours et des hommes ainsi que pour l'évacuation rapide des victimes. » Nous apprendrons du maire que cette première phase est en fait un prélude qui va baliser le terrain pour l'intervention efficiente des différentes parties concernées par le plan Orsec, qui compte sept modules dont trois à la charge de l'APC. Il s'agit des modules ayant trait à l'intervention directe avec les moyens humains et matériels de l'APC, à la restauration et à l'hébergement des sinistrés et enfin du module de la communication. Les autres modules sont du ressort des services de la santé, de la Gendarmerie nationale, des services de sécurité, des télécommunications et de la Protection civile. Pour mener les opérations de secours à bien, il sera procédé à l'installation d'un quartier général à l'APC qui va, pour sa part, organiser les interventions. « Bien que ces modules fassent part uniquement de prévisions, il est justement question dans le plan Orsec de prévoir et de recevoir des engagements tangibles de la part des différents services concernés par ce plan, quant à leur disposition à être opérationnels en moyens humains et matériels », a soutenu M. Gamgani. Le module le plus important reste cependant celui de la Protection civile. Totalisant un effectif de 85 agents issus des unités de Bab Ezzouar, d'El Harrach, de Aïn Taya et de Oued Smar, il comprend des ambulances, des camions pour feu, des motopompes, des groupes électrogènes et du matériel léger divers. Par ailleurs, l'APC procède, presque quotidiennement, à la prise en charge des bulletins météorologiques. Ses services instruisent en cas de nécessité les permanences existantes à intervenir dans la ville de Dar El Beïda. Toutefois, ce plan Orsec existait de par le passé et n'a paradoxalement jamais fait l'objet d'une quelconque exploitation. Le président d'APC dira à ce propos : « Il est question dans cette démarche actuelle de donner un sens concret et palpable au plan Orsec, d'autant plus qu'il s'agit d'un aspect primordial de la gestion de la cité dont il faut tenir compte sérieusement. » Le bidonville du Hamiz compte près de 1600 familles habitant dans des conditions d'insalubrité lamentables. Il a subi dans un passé récent des inondations à répétition. Il ne peut, cependant, pas être géré de façon conjoncturelle aux dépens d'une solution définitive qui est celle de son éradication et du relogement décent de ces familles qui souffrent depuis maintenant plusieurs années.