Le marché du poisson à Oran est régi par l'informel, d'autant plus qu'il n'y a pas que les «mandataires illicites» occupant les box qui activent à la pêcherie mais d'autres personnes qui viennent acheter le poisson auprès des armateurs pour l'écouler sur le marché d'Oran et à travers les wilayas de l'Ouest. Depuis sa prise en charge de la gestion de la pêcherie d'Oran, l'Entreprise de gestion des ports et abris de pêche (EGPP) s'est lancée dans la mise à niveau de la structure qu'elle gère. Plusieurs opérations ont été lancées à cet effet et d'autres sont inscrites. A la pêcherie d'Oran, le problème du déversement des eaux usées notamment de la saleté et de la canalisation bouchée a été réglé par l'EGPP. Pour mettre à la disposition des pêcheurs et des mandataires le cadre approprié en matière d'hygiène et de facilité pour les intervenants dans l'opération de transit et de vente du poisson, un espace a été aménagé par l'EGPP. Cependant, les mandataires refusent d'utiliser cette espace; ils continuent à utiliser le quai pour le transit du poisson. M.Trari, directeur général de l'EGPP, a déclaré à cet effet: «on a lancé une opération de mise à niveau de la pêcherie, mais nous sommes confrontés à un désengagement des armateurs et des mandataires qui refusent tout changement des habitudes et refusent également de régler leurs créances notamment de régulariser leur situation». En fait, le SGPP a compté 21 box dont 16 sont occupés par des mandataires, sauf que, sur les 16 mandataires exerçant, seuls 4 sont détenteurs de registre de commerce; les autres activent au noir. Ceci dit, le marché du poisson à Oran est régi par l'informel, d'autant plus qu'il n'y a pas que les «mandataires illicites» occupant les box qui activent à la pêcherie mais d'autres personnes qui viennent acheter le poisson auprès des armateurs pour l'écouler sur le marché d'Oran et à travers les wilayas de l'Ouest. «Il n'y a pas de traçabilité de la vente du poisson et, ce, à partir de la source: la pêcherie. Le poisson est cédé sans facture, sans bon de livraison et les conditions d'hygiène sont bafouées» a déploré notre interlocuteur. Les caisses en bois toujours utilisées Les caisses en bois sont toujours utilisées à la pêcherie d'Oran. Sur ce point, M.Trari dira : «les services habilités à sévir contre l'utilisation de ces caisses ont été interpellés par le SGPP; mais en vain». Ceci n'est pas la seule infraction commise à la pêcherie d'Oran. Les armateurs, à leur tour, ne se plient pas à la nouvelle règlementation du gestionnaire du port de pêche qui tente de mettre à niveau cette structure. En fait, lors de notre visite à la pêcherie on a constaté que, sur le quai, étaient disposés des filets et des navires étaient amarrés au quai d'embarquement. Le D.G du SGPP a indiqué à ce propos: «Le quai d'amarrage est pratiquement paralysé par les armateurs qui ne respectent pas le plan d'accostage adopté par la commission interministérielle», expliquant «nous avons installé des panneaux d'interdiction d'amarrage des navires au niveau du quai de débarquement mais nul ne s'en soucie». L'autre infraction des mandataires et des armateurs et qui en sus est pénalisante pour le SGPP est le refus de ces derniers de s'acquitter de leurs créances estimées à 5 millions de D.A dont 2 millions de D.A pour les armateurs et 3 millions de D.A pour les mandataires. Une opération de recouvrement est lancée par le SGPP, apprend-on auprès de son D.G.