Avec l'amélioration des conditions sécuritaires, la population rurale de la wilaya de Relizane, qui a fui ses faubourgs et ses habitations durant la dernière décennie, affiche aujourd'hui une tendance au retour. Ainsi, pas moins de 2 450 familles ont été recensées auprès des instances concernées. 1 440 sont issues de la région de l'Ouarsenis (Ammi Moussa, Ramka et Ain Tarik) et le reste concerne les localités du sud : Mendes, Oued Essalem et Sidi Lazreg. Pour encourager cette opération, l'administration a inscrit d'importants projets portant sur le désenclavement et l'électrification rurale en vue d'assurer une certaine commodité de vie à ces citoyens. Il s'agit, entre autres, de l'ouverture et de la réhabilitation de la RN 90 reliant l'extrême sud est de la wilaya à la commune de Larjem, dans la wilaya de Tissemsilt, sur une distance de 28 Km avec, en sus, l'aménagement des routes secondaires dans 21 douars. On note également le renforcement du réseau de l'électricité domestique en procédant au branchement de quelque 200 Km. En matière de logement, ces régions ont bénéficié, durant la période 2002-2003, de pas moins de 300 aides de l'UE. Le programme additionnel de 2005-2009 leur a consacré 6 000 logements qui seront réalisés et accompagnés de toutes les commodités. Il est à souligner que la wilaya de Relizane, qui a grandement souffert des affres de la barbarie, a enregistré durant cette période un exode rural sans précédent où l'on a pu recenser, en l'an 2000, 8 132 familles ayant quitté leur domicile rural pour venir ériger des bidonvilles dans les localités limitrophes des villes de la wilaya, telles que Relizane et Oued Rhiou. Cet exode s'est accompagné, malheureusement, par une déperdition scolaire alarmante qui a atteint un taux de 42 %. Ces efforts viennent se greffer à ceux consentis durant les années passées où pas moins de 9 992 200 000 DA ont été injectés pour redonner la vie à ces régions et dont ont profité 7 555 personnes pour la réhabilitation des demeures détruites. Cette politique a contribué à l'atténuation de la courbe de l'exode qui est passée de 8 132 en 2000 à 5 619 en 2005. Chose qui permettra à ces localités de retrouver leur essor agricole.