Dix nouvelles formations ont reçu officiellement le quitus pour effectuer la dernière procédure avant de postuler à l'agrément qui leur permettra d'activer sur la scène politique. L e ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dévoile la première liste de nouveaux partis autorisés à tenir leurs congrès constitutifs. Dix nouvelles formations ont reçu officiellement le quitus pour effectuer la dernière procédure avant de postuler à l'agrément qui leur permettra d'activer sur la scène politique et de prendre part aux prochaines échéances électorales. Outre l'Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounès, le Parti de la liberté pour la justice (PLJ) de Mohamed Saïd et le Front de la justice et du développement (FJD-El Adala) de Abdallah Djaballah, le ministère cite, dans un communiqué rendu public hier, sept nouveaux sigles. Il s'agit du Mouvement des citoyens libres (MCL), de Jil Jadid (JJ) de Djilali Sofiane, un transfuge du PRA, du Front national pour la justice sociale (FNJS) du secrétaire général de la Coordination des enfants de chouhada (CNEC), Khaled Bounedjma, du Front de l'Algérie nouvelle (FAN) de l'ancien secrétaire général d'El Islah, Djamel Benabdeslam, du Front El Moustakbal (FM), du Parti des Jeunes (PJ) et du Parti El Karama (PK). L'on remarque dans cette liste, que la plupart des sigles et leurs représentants sont inconnus de l'opinion publique. La liste du ministère de l'Intérieur ne contient pas également le nom du Front démocratique (FD) de Sid Ahmed Ghozali qui était pourtant parmi les premiers postulants à l'agrément. «Ces nouvelles formations politiques tiendront leurs congrès constitutifs respectifs suite à la promulgation de la nouvelle loi organique relative aux partis politiques», souligne le ministère. Toutefois, cette autorisation n'est pas synonyme d'agrément pour les partis concernés. L'obtention de ce fameux sésame reste tributaire des congrès constitutifs et de la qualité des dossiers devant être déposés sur le bureau de Daho Ould Kablia. La liste sera longue «La délivrance des arrêtés portant agrément des partis politiques est subordonnée à l'étude de conformité du dossier du congrès constitutif avec les dispositions de la loi relative aux partis politiques», explique le ministère, qui laisse entendre qu'il y aura probablement d'autres noms. «L'examen de nouveaux dossiers de création de partis politiques sera engagé avec diligence et tout aussi rapidement au fur et à mesure de leur finalisation par les membres fondateurs, avec lesquels les services du ministère de l'Intérieur demeurent en contact», ajoute la même source. La liste sera certainement longue, vu le nombre de personnalités ayant émis le vœu de lancer leur propre parti politique. Le dernier en date est l'ancien ministre de l'Agriculture, Noreddine Bahbouh, qui lance, en compagnie de Mouldi Aissaoui (ancien ministre de la Jeunesse et des Sports) et Abdelaziz Ben M'hidi (ancien ministre du Tourisme), l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS). Ainsi la scène nationale devrait connaître une inflation de sigles, après plus de douze ans de verrouillage du champ politique.