El Bahia vient de bénéficier d'un centre d'artisanat et d'apprentissage, a annoncé dimanche, M. Mustapha Kechiba, directeur de la Chambre de l'Artisanat et des Métiers d'Oran. Il révélera que l'ex centre commercial, situé à Haï El Emir (ex Miramar), a été cédé au ministère de la PME/PMI et de l'artisanat pour le reconvertir en un centre commercial et d'apprentissage dans le domaine de l'artisanat et des métiers. L'on saura que pour son aménagement, 7 millions de dinars ont été dégagés. Les travaux, qui seront réalisés entièrement par de jeunes artisans, seront lancés au courrant de ce premier trimestre. Ce nouveau centre sera doté, au sous-sol, d'ateliers de fabrication de produits d'artisanats et au premier étage, d'une trentaine de boutiques, avec un espace pour les expositions et les rencontres. En plus de cette nouvelle acquisition, Oran abritera dès le mois de juin prochain, le salon international du cuir. Selon le directeur de la chambre de l'artisanat, El Bahia compte une quinzaine d'artisans ainsi qu'une dizaine d'entreprises. Des contacts sont en cours avec des pays étrangers pour leur participation à cette manifestation, première du genre. D'ailleurs, pour préparer ce salon, la Chambre de l'Artisanat et des Métiers d'Oran à été invitée par l'Association Mosaïques de Lyon (France) à prendre part à sa foire annuelle de l'Artisanat. En plus de sa participation, la délégation oranaise envisage de conclure, avec cette association de Français d'origine algérienne, des conventions ainsi qu'un accord de jumelage, sachant que le secteur de l'artisanat, dans l'hexagone, occupe une place importante dans l'économie. Par ailleurs, notre interlocuteur a présenté le bilan de son secteur qui englobe également Ain Témouchent. Un levier pour l'emploi Ce secteur, qui connaît des améliorations très sensibles depuis sa création en 1998, se heurte néanmoins, à la cherté de la matière première, à la mévente ainsi qu'à la concurrence des pays du Maghreb et d'Asie. Dans ce cadre, l'interlocuteur a invité les artisans à se constituer en association pour défendre leurs intérêts et pour une meilleure prise en charge de leurs problèmes. Il dira que « pour aider ces jeunes, le fond national pour la promotion de l'artisanat traditionnel a offert, en 2005, plus de 210 bourses pour la formation de stagiaires dans les entreprises privées. » Rappelons que pour la seule wilaya d'Oran, le secteur de l'Artisanat et des Métiers compte, au dernier recensement de l'année 2005, près de 7 050 artisans qui emploient une main d'œuvre de 21 000 jeunes, pour la plupart des apprentis. Pour le développement de l'artisanat rural, la wilaya d'Oran vient de bénéficier d'un programme de 50 projets. La moitié de ce programme a été affectée pour les localités des zones rurales de la daïra de Bethioua. Une prédominance et un intérêt pour le développement des activités de ce secteur, notamment pour le Tapis, existent auprès des populations dans cette région, dont la plupart proviennent des hauts plateaux ou des zones steppiques. Pour ce programme, la daïra de Bethioua a bénéficié d'un montant de 500 millions de centimes qui sera réparti sous forme d'aide de 10 millions de centimes pour chaque bénéficiaire. La direction d'Oran invite également l'ensemble des APC de la wilaya, qui ont bénéficié de locaux pour les jeunes, à lui réserver un quota qui sera distribué aux jeunes artisans, pour la réhabilitation de l'artisanat. Pour aujourd'hui, profitant de la présence à Oran du ministre de la PME-PMI, la même direction compte honorer des anciens et jeunes artisans de la région dont la doyenne Himat Badra, une spécialiste dans la confection du tapis traditionnel.