Deux membres du gouvernement britannique ont effectué des visites officielles en l'espace d'un peu plus de deux mois. Après la visite officielle de Lord Howell of Guildford, le ministre délégué au ministère des Affaires étrangères britannique, chargé de l'Energie et du Commerce, à la fin du mois de novembre 2011, un autre ministre, Lord Marland, le ministre d'Etat britannique chargé de l'Energie et du Changement climatique, a séjourné mardi et mercredi à Alger. Ces déplacements ont eu lieu parallèlement à des visites de représentants de compagnies britanniques du secteur de l'énergie venus prendre connaissance des opportunités d'investissement en Algérie. Cet intérêt du gouvernement britannique s'explique par la volonté de développer davantage la coopération avec l'Algérie, considérée comme un pays important dans la région et qui dispose d'un fort potentiel sur plusieurs plans, selon la partie britannique. Rencontré mardi soir, Lord Marland, qui s'est exprimé comme l'envoyé spécial du Premier ministre britannique, nous a indiqué que sa visite vise à explorer toutes les opportunités pour renforcer les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'Algérie dans plusieurs domaines et particulièrement le secteur de l'éducation avec le développement des relations entre les universités britanniques et algériennes, celui de la santé, l'énergie et les énergies renouvelables. «Nous avons de grandes relations commerciales avec l'Algérie et nous voulons les développer en identifiant toutes les opportunités qui existent», nous a indiqué Lord Marland en ajoutant : «Je suis certain que l'Algérie et le Royaume-Uni peuvent développer leurs relations dans d'autres secteurs que le gaz lorsqu'on aura identifié de nouveaux domaines et en cherchant les opportunités.» Lord Marland a indiqué : «Nos relations sont importantes vu que le Royaume-Uni importe 5% de ses besoins en gaz à partir d'Algérie.» Il faut rappeler que Sonatrach dispose d'une filiale au Royaume- Uni qui commercialise directement le gaz algérien sur le marché britannique. A la question de savoir si le Royaume-Uni allait importer plus de gaz à partir de l'Algérie, Lord Marland a déclaré : «La demande en gaz au Royaume-Uni va augmenter et nous voyons l'Algérie comme un fournisseur stratégique.» La présence active de compagnies britanniques dans le secteur de l'énergie renforce encore cette relation, a-t-il estimé. Mardi et mercredi, Lord Marland a rencontré 4 ministres, à savoir Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Benmeradi, ministre de l'industrie, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, et Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines. Il a aussi rencontré des managers des secteurs privé et public. Lors de l'entretien avec Lord Marland, selon un communiqué du ministère de l'Energie, Youcef Yousfi a «invité les entreprises britanniques à s'engager davantage dans les investissements et le partenariat dans les domaines de la pétrochimie, du raffinage et de l'exploration, y compris dans l'offshore».