Cet après-midi, les grands perdants en demi-finale disputeront la « petite finale » au stade de l'Académie militaire dans l'indifférence générale du public égyptien tourné vers la finale de vendredi. Les Nigérians et les Sénégalais, respectivement écartés de la course au sacre par la Côte d'Ivoire 0-1 et l'Egypte 1-2, vont devoir leur bleu de chauffe pour boucler leur mission. Augustine Eguavoen et Abdullah Sarr aligneront les joueurs qui ont peu de temps de jeu, pour pallier le départ des cadres de la sélection qui ont vite fait de rejoindre leur club employeur en Europe, sans attendre l'ultime représentation. Les remplaçants sont faits pour ce type de besogne. Contrairement aux Nigérians qui ont sportivement reconnu la victoire de la Côte d'Ivoire, même si le coach Eguavoen a émis des doutes sur le but de Didier Drogba, qui était hors-jeu, selon lui sur l'action décisive, les Sénégalais n'ont pas digéré la défaite face à l' Egypte et surtout le penalty, en leur faveur, que l'arbitre camerounais n'a pas accordé alors que le chronomètre du stade égrenait la dernière minute. Le président de la Fédération sénégalaise a accusé le referee camerounais d'avoir fermé les yeux sur la faute commise à l'intérieur de la surface de réparation égyptienne sans que l'homme en noir bronche. Après cette amère élimination, il sera difficile à Abdullah Sarr de motiver ses joueurs pour la rencontre de cet après-midi. La médaille et le diplôme qui seront décernés aujourd'hui n'intéressent pas trop les deux sélections. Les Super Eagles sont dans le même état d'esprit que les Lions de la Teranga. Acculé par des journalistes de son pays, le sélectionneur des Verts a avoué son impuissance à conduire l'équipe au-delà de ce qu'elle a réalisé. La rentrée tardive de Jay Jay Okocha a donné beaucoup de regrets aux Nigérians qui échouent pour la seconde fois à ce stade de la compétition. En 2004, le Nigeria a été sorti par la Tunisie lors de la série de tirs au but. Dans quelques heures, les jeunes Super Eagles auront à cœur de battre le Sénégal pour décrocher la 3e place et assurer ainsi, en douceur, la transition entre ce qui reste de l'ancienne génération, Okocha, Lawal, Oruma et la jeune garde qui a pris les commandes, Martins, Mikel, Yobo, Taiwo, Nsofor, ect.