Pour «contrebande, trafic de produit sensible et crime organisé», sept présumés trafiquants de mercure blanc ont été écroués, hier, par le procureur près le tribunal de Constantine, apprend-on auprès de la Gendarmerie nationale. Composant deux réseaux distincts, les mis en cause, âgés de 22 à 31 ans, dont trois universitaires et un agent transitaire, ont été arrêtés par les limiers de la brigade de recherche et d'investigation de la Gendarmerie nationale de Constantine en flagrant délit de trafic d'une quantité de 680 grammes de mercure blanc. Agissant sur informations, les enquêteurs ont d'abord localisé le lieu où ces trafiquants agissent. Les membres des deux groupes, qui activent en parallèle, ont choisi leur terrain d'action aux alentours du stade Zighoud Youcef, de Sidi Mabrouk et de l'hôpital pédiatrique de la même cité. L'importante fréquentation de ces lieux leur a fait croire qu'ils étaient à l'abri des regards indiscrets des services de sécurité. Mais c'était sans compter sans la vigilance et la perspicacité des gendarmes qui, après avoir identifié les éléments de ces deux réseaux, les ont pris en filature durant plusieurs semaines. Composé de quatre individus, le premier réseau a été mis hors d'état de nuire lors d´une souricière tendue par les gendarmes, qui a permis la récupération d'une première quantité de 350 g de mercure blanc. Quant au second groupe, il a été démantelé lors d'une transaction aux abords de la gare de Boualsouf, à Constantine. Les trois présumés trafiquants étaient à bord d'une Renault Dacia Logan en possession d'une bouteille contenant 330 g de mercure blanc. Soit un total de 680 g de cette substance. Ce qui pourrait plaider pour l´interconnexion de ces deux réseaux avec les groupes terroristes armés. Selon des chimistes, un gramme de ce produit très sensible peut servir à la fabrication de 3 bombes et autant de détonateurs.