Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) est favorable à un mouvement de débrayage de trois jours. Cette proposition a été adoptée par la majorité des représentants de 27 wilayas présents, jeudi dernier à la réunion du conseil national. Ce dernier avait pour ordre du jour les questions organiques et l'action relative au débrayage. M. Nouar, coordinateur national du CNAPEST, a expliqué hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège du FFS, que certains enseignants ont suggéré d'aller vers une grève de quatre jours, d'autres étaient carrément pour une action qui paralysera les établissements scolaires pendant une semaine. Toutefois, une grande partie a opté pour une grève de trois jours. M. Nouar a rappelé que la coordination intersyndicale des travailleurs de l'éducation s'est réunie, il y a deux semaines, et avait décidé, vu le silence des pouvoirs publics, de recourir encore une fois au débrayage. « En ce qui nous concerne, nous étions d'accord avec ce principe, mais il nous fallait au préalable consulter la base. Nous l'avons fait et les rapports des représentants de wilaya font ressortir que la base est en faveur de cette démarche et a chargé dans ce sillage la coordination pour qu'elle fixe la date de la grève », dira le conférencier. Notons que l'intersyndicale a déjà arrêté la date du débrayage, à savoir les 19, 20 et 21 février. D'ailleurs, les représentants de la coordination étaient au même moment en réunion de travail afin de finaliser cette action et décider la date du dépôt du préavis de grève. Les membres du conseil national ont également débattu la nécessité d'aller vers une coordination regroupant l'ensemble des syndicats de la Fonction publique, et ce, dans l'unique but de faire des actions communes afin d'obliger le gouvernement à élaborer un statut de la Fonction publique. « Aujourd'hui, le statut de la Fonction publique est dépassé par le temps et par les événements. Depuis des années, les pouvoirs publics ne cessent de ressasser que le temps était venu pour la révision de cette loi qui devait être débattue à l'APN... en vain. La constitution d'un bloc fort regroupant l'ensemble des syndicats s'impose pour faire aboutir cette revendication », a déclaré l'orateur qui a indiqué que des contacts ont été entrepris avec certains syndicats qui sont pour la mise en place d'une plateforme de revendications unifiée portant les doléances des travailleurs de différents secteurs. Abordant la question de la création par M. Meriane, ex-coordinateur de ce syndicat, d'une autre organisation ayant pour appellation la Coordination nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST). M. Nouar a tenu à préciser : « Le 29 avril 2003 lorsqu'ils ont déposé le dossier d'enregistrement de leur syndicat, les concernés avaient rejeté le dossier parce qu'il portait la dénomination “coordination”. Aujourd'hui M. Meriane reprend cette même dénomination ! » Le conférencier est persuadé que M. Meriane veut créer l'amalgame parmi les enseignants. « Nous savons tous que les assises tenues par le nouveau syndicat version M. Meriane ont été organisées grâce à la logistique du ministère de l'Education nationale. L'objectif visé à travers cette manœuvre est la déstabilisation du premier syndicat qui a été porté par l'ensemble des enseignants », a soutenu le premier responsable du CNAPEST qui est convaincu que les enseignants sont conscients, vigilants et sont vaccinés contre ces pratiques d'un temps révolu. Ce qui implique qu'ils vont distinguer le bon grain de l'ivraie. Par ailleurs, M. Nouar a annoncé qu'il compte saisir la société civile et les instances internationales chargées du monde du travail et ayant un contact avec les syndicats pour attirer leur attention sur ce fait.