Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) appelle à une grève nationale les 12 et 13 janvier 2008. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion tenue, avant-hier, avec les représentants de 37 wilayas, selon le représentant du syndicat, M.Lamdani. Ce débrayage est un signe de colère des enseignants. Le motif principal: les mauvaises conditions socioprofessionnelles. Les différentes mesures annoncées par le gouvernement et censées régler ces doléances sont, semble-t-il, loin d'apaiser la tension. Selon M.Lamdani, la décision de l'augmentation des salaires devient caduque du moment qu'elle est déjà absorbée par la cherté de la vie. «Nous revendiquons un pouvoir d'achat décent qui reflète la situation sociale de l'enseignant», a-t-il déclaré. Le Cnapest dénonce également le non-respect des engagements tenus par la tutelle depuis 2006. Parmi ces derniers figure, précisera M.Lamdani, l'octroi d'un siège au syndicat. Par ailleurs, le Cnapest se dit désolé d'être marginalisé dans les négociations qui concernent le secteur de l'éducation. «Nous sommes écartés de toutes les négociations malgré notre représentativité dans le secteur», a souligné M.Lamdani. Sur le statut particulier de l'enseignant, le Cnapest a relevé des insuffisances. Beaucoup de points, relève-t-il, n'ont pas été retenus dans le projet présenté par la tutelle. M.Lamdani citera l'exemple du régime indemnitaire. Ce point n'a pas été pris en considération, selon lui. «Nous craignons que d'autres acquis soient remis en question», a-t-il ajouté. Le mouvement du Cnapest sera suivi, faut-il le souligner, par une grève nationale décidé par 12 syndicats autonomes. Celle-ci a été retenue pour le 15 janvier. Le débrayage est motivé par les mêmes revendications, c'est-à-dire le laminage insupportable du pouvoir d'achat et le déni d'existence des syndicats autonomes. Les établissements scolaires seront, de ce fait, paralysés durant trois jours.